Des spécialistes du Centre national de la recherche en archéologie, soutenus par des cadres du service du patrimoine de la direction de la culture, se sont déplacés jeudi dernier à l’endroit de la découverte d’une mosaïque au centre-ville de Jijel.
Il convient de rappeler que cette mosaïque a été découverte fortuitement, mardi dernier, lors de travaux de démolition d’une ancienne bâtisse, à la rue Larbi-Ben M’hidi. Le site en question a depuis été sécurisé pour empêcher la poursuite des travaux.
Des équipes de spécialistes se sont penchées sur cette découverte pour tenter de connaître les données historiques que renferme cette mosaïque et déterminer avec exactitude l’époque de son appartenance. Il est cependant déploré que cette œuvre ait été endommagée à sa découverte.
Des images et vidéos, largement diffusées sur le net, montrent une mosaïque réduite dans certaines de ses parties en lambeaux. Le comble est qu’elle a subi des dommages à sa découverte à cause des travaux, ce qui l’a réduite en fragments. Une autre partie de cette œuvre serait encore ensevelie, selon certaines informations.
Les parties retirées, mais toutefois endommagées, ont été transportées au musée Kotama pour tenter de les reconstituer. “Les procédures sont encore en cours, il faut préparer une fiche technique et éventuellement achever les fouilles pour retrouver s’il y a d’autres parties de cette mosaïque restées sous terre.
Après l’achèvment de toutes ces procédures viendra alors le moment de son exposition au public”, confie une source au musée Kotama. Il convient toutefois de noter que l’affaire a fait polémique au lendemain de cette découverte. Certains ont pointé le doigt vers les dommages subis par cette mosaïque.
Sur un site internet, une pétition a même été lancée pour dénoncer “l’atteinte à une œuvre appartenant désormais au patrimoine national algérien et qui renfermerait une manne de données historiques pour la ville de Jijel, pour l'Algérie et l'Afrique du Nord”.
Au-delà de cette polémique, l’importance de cette découverte réside dans les données historiques de cette pièce à valeur archéologique incontestable, pouvant renseigner sur l’histoire de la ville de Jijel. C’est du moins l’avis partagé suite à sa découverte dans une région regorgeant de sites archéologiques, dont certains ont subi l’usure du temps avant de disparaître totalement.
Amor Z.
