
Djam et DenDana, deux chanteurs et musiciens algériens en vogue, sont allés à la rencontre de leur public oranais, les 4 et 5 janvier derniers, en co-animant deux mini-concerts intimistes au théâtre La Fourmi. Les deux artistes, qui ont choisi de s’établir à l’étranger pour pouvoir donner corps à leurs rêves, ont partagé quelques-uns de leurs chansons respectives avec un auditoire acquis, dans une ambiance décontractée que seule l’intimité des petites salles de spectacle (120 places dans le cas de La Fourmi) permet : “Si vous êtes serrés, vous pouvez monter sur scène et vous assoir”, a amicalement invité Dendana, autorisant une dizaine de jeunes, smartphones à la main, à prendre place au fond de la scène.
Durant les deux représentations qui se sont déroulées à guichets fermés, Djam et DenDana, en duo ou en solo, ont régalé les spectateurs avec plusieurs titres mêlant le gnawi aux influences africaines, au jazz et au reggae: “Après 10 années d’activités, jouer devant un public, auquel cette musique est destinée, est vraiment très spécial”, a notamment confié Dendana avant d’entamer de sa voix puissante Nemchi b’îd (Je m’en vais loin), chanson tirée de son album Je n’ai pas les mots.
Le très populaire Djam a également régalé l’assistance avec ses chansons aux sonorités africaines et gnawi qui ont fait sa renommée depuis ses débuts au sein du groupe Djmawi Africa avant de lancer sa carrière solo en 2016. L’auteur de N’ti mhenia, Elkhadraoui ou Dinar a électrisé la salle par son énergie débordante.
Depuis son inauguration en août 2020, La Fourmi, premier théâtre indépendant à voir le jour en Algérie, a multiplié les évènements artistiques pour participer à l’animation de la vie culturelle oranaise. En invitant des gens de culture renommés, mais aussi en offrant aux jeunes la possibilité d’émerger : “C’est grâce aux cafés- théâtres que l’on peut découvrir les nouveaux talents artistiques”, avait affirmé son promoteur, Mohamed Affane, en espérant la multiplication de ces espaces en Algérie.
S. Ould Ali