Culture Reprise des activités culturelles au TR de Constantine

Hommage à Abou Laïd Doudou, l’homme de lettres

  • Placeholder

Ines BOUKHALFA Publié 17 Janvier 2021 à 21:35

© D. R.
© D. R.

Suite à la décision de réouverture des théâtres, des maisons de la culture et des espaces relevant des établissements culturels sous tutelle,  les membres du club El-Mizher El-Masrahi ont organisé avant-hier une cérémonie de reprise d’activités culturelles au théâtre régional Mohamed Tahar-Fergani de Constantine. Cette cérémonie, qui a connu la participation d’un panel d’hommes de culture, de professeurs à l’université de Constantine, de comédiens, d’étudiants et d’autres intellectuels, coïncide avec le 17e anniversaire de la disparition du moudjahid, écrivain, traducteur et homme de lettres Boulaïd Doudou, plus connu sous le nom d’Abou Laïd Doudou. Un hommage lui a été rendu par les participants à cette cérémonie, dont le professeur Abdellah Hammadi qui a revisité son brillant parcours et ses œuvres. 

À ce propos, a fait savoir le conférencier, “le moudjahid et écrivain Abou Laïd Doudou est connu pour ses œuvres et surtout pour sa riche bibliothèque. Il avait contribué à la traduction en arabe de plusieurs œuvres littéraires autrichiennes de Franz Kafka, de Stefan Zweig et d’Arthur Schnitzler qui, par la suite, ont pu être distribuées dans le monde arabe”. Et à l’intervenant d’ajouter : “Il a également traduit le livre d’art littéraire du Polonais Roman Ingarden (1892- 1970). Il avait également traduit vers l’arabe les Métamorphoses ou l’âne d’or d’Apulée au IIe siècle (123- 170 après J-C), considéré comme le premier grand roman en prose de langue latine, ainsi que des livres de l’écrivain russe Léon Tolstoi.” Pour sa part, Pr Moussa Maïrèche considère qu’“Abou Laïd Doudou a été négligé. Il a tout le temps été oublié même des siens, il est rarement connu des gens de sa région.

Malheureusement, il n’a pas eu la place qu’il méritait dans l’espace littéraire national compte tenu de son rôle dans la promotion du patriotisme concrétisé à travers plus de cinquante ans de création. Abou Laïd Doudou est un homme de talent, il a laissé des œuvres qui le garderont à jamais gravé dans la mémoire de tous ceux qui respectent la science et le savoir. Il fait partie des pionniers de la littérature algérienne, à l’instar d’Ahmed Rédha Houhou, Mouloud Feraoun, Tahar Ouettar, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Malek Haddad, Yacine Kateb et Abdelhamid Benhadouga”.

Pour rappel, Abou Laïd Doudou est né le 13 janvier 1934 à Tamenjer, près d’El-Ancer (wilaya de Jijel). Il avait étudié en Irak, en Syrie et en Allemagne avant d’enseigner en Autriche et revenir par la suite au pays pour intégrer l’université d’Alger en 1969, où il enseigna la littérature comparée jusqu’à sa mort en 2004.

Inès Boukhalfa

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00