Liberté : Vos albums sont parus hier et ce après une absence de plusieurs années. Pourquoi avoir opté pour ce long silence ?
Takfarinas : Oui effectivement, d’aucuns ont remarqué que je n’ai pas édité d’albums depuis quelques années, même si je n’ai jamais cessé de créer et de travailler. J’avoue que je n’ai pas perdu du temps depuis. J’ai passé mes journées à travailler, à composer et à créer. Je précise toutefois que, depuis quelque temps, je me suis mis à travailler également sur les réseaux sociaux. J’ai publié plusieurs singles, et ce, au-delà des quelques reprises que j’avais faites.
Pour répondre à la question, je dois avouer que je l'ai fait sciemment. J'ai pris le temps pour voir ce qui se passe dans le monde de la musique. Pour voir de plusieurs angles comment rénover, comment faire mieux dans mon domaine, comment apporter un plus pour le public et à notre culture. C’est au fait un retrait bien réfléchi, car on ne peut être au-devant tout le temps. J’ai pris le temps pour réfléchir et travailler sereinement. Cela m’a aidé pour mieux me concentrer, pour mieux avancer et pour mieux travailler.
Ces deux opus contiennent 21 titres. Pourquoi ce choix ?
C’est un choix parfois aléatoire. Le choix s’est porté sur ces 21 titres parmi des centaines d’autres qui sont au stand-by. Le tri s’est fait pour répondre à un seul et unique objectif qui est celui de donner le meilleur à mon public. N’oubliez pas également qu’après 10 ans d’absence, 21 titres c'est presque peu, compte tenu de toute cette absence. Ces titres signent au fait un retour, mais aussi une reprise pour donner encore plus. Pour le moment, je me concentre sur ces deux nouveaux albums, en attendant d’autres créations que je soumettrai avec toujours autant de joie et de plaisir à mon public.
Vous êtes attendu dans les jours pour la promotion de vos albums. Avez-vous prévu des spectacles ?
Oui, je viendrai en Algérie dans les jours à venir pour assurer la promotion de mes deux albums. J’ai d’ores et déjà programmé des rencontres avec beaucoup de monde. J’y serai pour ma famille et pour mon public. J’y resterai un bon moment. J’y rencontrerai les médias notamment, avec lesquels j’ai déjà prévu des rencontres. Quant aux spectacles, je ne saurais tout dire, compte tenu de la situation sanitaire qui n’arrange pas ce genre de rencontres. Cela ne dépend pas uniquement de l’artiste, mais aussi des organisateurs. De ce fait, il m’est difficile de m’exprimer sur cette question, même je sais et je ressens le manque à la fois du public de retrouver le cours normal des choses, mais aussi cette frustration de l’artiste qui attend avec impatience la fin de ce calvaire pour retrouver la scène, son espace naturel. Cela ne dépend pas de nous. C’est au-delà de notre volonté.
Propos recueillis par : M. MOULOUDJ
