Culture Reprise des activités culturelles au Centre Culturel Algérien de Paris

La question coloniale, le théâtre et la musique au programme

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Ali BEDRICI Publié 02 Juin 2021 à 10:02

© D.R
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Les artistes Djam, le maâlem Hafid Bidari et Hamidou, la poétesse d’origine algérienne Sandrine-Malika Charlemagne, l’historien et écrivain Alain Ruscio, spécialiste de la colonisation française, prendront part dès le 10 juin à une programmation spéciale qui signe le retour des activités culturelles au Centre culturel algérien de Paris.

Après une longue période marquée par l’absence d’activités en présentiel imposée par la pandémie de Covid-19, le Centre culturel algérien (CCA) de Paris va de nouveau accueillir le public, puisque les autorités françaises viennent d’autoriser la réouverture des espaces culturels. 

Le premier événement programmé le 10 juin 2021 à 19h est une rencontre avec Sandrine-Malika Charlemagne, poétesse, dramaturge et romancière d’origine algérienne, autour de son ouvrage Sarah et Nour (L’Harmattan 2019).  Alternant littérature et musique, le CCA accueillera les vendredi 11 et samedi 12 juin, à 20h30, le chanteur Hamidou, chantre de la musique algérienne andalouse, hawzi et de variété. Avec son riche palmarès, il est l’un des artistes qui portent le patrimoine musical algérien. Le mercredi 16 juin à 19h, le CCA abritera une rencontre avec l’historien et écrivain Alain Ruscio autour de son livre Quand les civilisateurs croquaient les indigènes - Dessins et caricatures au temps des colonies (éditions Cercle d’Art, 2020). Cet ouvrage traite de “l’homme d’Occident qui s’est autoproclamé blanc”. Certaines des œuvres réunies dans le livre, “spécifiquement centrées sur le dessin et la caricature, nous paraissent aujourd’hui dramatiquement dégradantes pour tous les autres habitants de la planète”. Leurs décryptages par l’auteur “témoignent que les contemporains ne les concevaient ni ne les percevaient comme tels”. 

Face aux regards et aux pensées contradictoires de l’époque coloniale, “beaucoup se sont élevés…contre le racisme dominant et envahissant”. La modératrice de la rencontre sera la journaliste et écrivaine Marie-Joëlle Rupp, fille de Lucien Douchet, dit Serge Michel, journaliste et écrivain français qui a rejoint la Révolution algérienne de 1954. 

Le théâtre ne sera pas en reste dans la programmation du CCA qui accueillera les 17, 22 et 23 juin à 20h des spectacles dans le cadre du Festival 15 Cents Coups organisé par le Centre des arts de la Scène en partenariat avec le CCA. Le public y découvrira respectivement Toutes mes excuses ; Les femmes de Troie et Par-delà le fleuve, je retrouverai ma Dans la présentation des Femmes de Troie, (mise en scène de Julie Boris sur une interprétation libre d’après Euripide), on peut lire : “Victimes de guerres, de violences et d’injustices, les femmes du monde entier se dressent face à la barbarie de ce monde. 

Les femmes de Troie résonne comme un message pacifiste qui appelle l’homme à la raison, à la sagesse et à l’optimisme.” Les vendredi 18 et samedi 19 juin (à 20h30) sont réservés respectivement à la musique “groove” avec Djam (Ahmed Djamil Ghouli) pour la musique africaine et à une soirée “dans la tradition des cérémonies du diwan d’Algérie” avec le maâlem Hafid Bidari et son groupe. 
Le CCA, qui a, à son corps défendant, sevré le public d’événements culturels durant plus d’une année à cause de la pandémie (à part des interventions en ligne), rouvre ainsi ses portes en proposant un programme aussi riche que varié. 

ALI BEDRICI 

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