Culture Premier Salon du livre à la mémoire de Mouloud Mammeri

La renaissance par la lecture et la culture

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Kouceila TIGHILT Publié 09 Avril 2021 à 20:23

© D.R
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L’association culturelle de loisirs de la Maison des jeunes d’Ath Yenni souhaite, à travers cet évènement, redynamiser cette structure, encourager la lecture et rendre hommage à cette sommité de la littérature algérienne.

La 1re édition du Salon du livre, dédié à la mémoire du grand Amusnaw, Mouloud Mammeri, s’est ouverte, jeudi, et ce pour une durée de trois jours, à la Maison des jeunes Keddache-Ali,  d’Ath Yenni, région natale de cet écrivain et anthropologue dont les travaux constituent le repère majeur dans le long combat pour la quête identitaire. 

L’initiative d’organiser un tel événement littéraire, auquel pas moins de 20 maisons d’édition et plus de 60 auteurs ont pris part et au cours duquel des conférences et des ateliers ont été programmés, revient à l’association culturelle de loisirs de la maison de jeunes d’Ath Yenni qui souhaite à la fois redynamiser cette structure, encourager la lecture et les rencontres littéraires, et rendre hommage à cette sommité de la littérature algérienne qu’est Mouloud Mammeri.

“C’est un projet phare qui, on l’espère, va redorer le blason de cet établissement et redonner vie à la commune d’Ath Yenni”, a estimé Hacène Metref, l’un des initiateur de ce salon qui, dit-il, sera désormais un rendez-vous annuel avec le livre et la pensée. Pour Metref, ce salon est aussi un diffuseur culturel. “La culture est porteuse de sens, d’identité et de valeur.

Le livre aussi. Il participe directement au développement de la citoyenneté et du sens critique, en plus d’être un outil de lutte contre le décrochage scolaire”. Pour l’organisateur, ce salon est encore un outil de promotion du livre. Il “permettra à la population de découvrir des contenus culturels et offrira l’occasion aux lecteurs de rencontrer directement les auteurs”, a-t-il noté.

S’exprimant à l’ouverture de cette manifestation, la directrice de la culture de wilaya, Nabila Goumeziane, a rappelé la nécessité de décentraliser l’activité culturelle. “Ce salon trouve tout son sens parce qu’il est organisé à Ath Yenni, une terre de culture, et parce qu’il est organisé en hommage à Mammeri”, a-t-elle souligné.

Et la directrice d’annoncer la création d’un salon du livre dans chaque daïra de la ville des Genêts : “Convaincus que c’est la culture qui doit se déplacer vers l’individu, nous avons décidé de lancer, dès aujourd’hui (jeudi, ndlr), un salon du livre dans chaque daïra”, tout en appelant le tissu associatif à œuvrer dans le sens de la décentralisation des activités qui portent sur le livre, la lecture et l’écriture.

Rencontré en marge de ce salon, l’auteur et éditeur Tarik Djerroud a affirmé, de son côté, que ce salon donne l’occasion de se rencontrer et de remettre le livre et la pensée au centre de nos préoccupations. “Toutes les civilisations se sont construites sur la base d’échanges culturels et par la fertilisation des idées, et ce, dans le sens de la construction de certaines valeurs humaines qui permettent le vivre-ensemble”, a-t-il affirmé, pour qui le salon du livre d’Ath Yenni amorce la renaissance par le livre et la culture.

“J’espère que ce salon va faire de la résistance parce que les espaces culturels se réduisent chaque année en Algérie surtout avec la pandémie qui a aussi infecté l’action culturelle”, a-t-il conclu.   

 


K. Tighilt

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