Culture Symposium sur les stratégies de gestion des théâtres

La rentabilité financière des établissements culturels en débat

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Yasmine AZZOUZ Publié 29 Mars 2021 à 20:58

© D. R.
© D. R.

Aïssani Hichem, inspecteur  au  ministère de la Culture, ainsi que Hamza Djaballah, scénographe, ont abordé quelques points relatifs à la gestion des théâtres et leur rentabilité économique, dans le cadre du chantier de réforme du théâtre, entrepris par le département de Bendouda. 

À  l’occasion  de  la  Journée  mondiale  du  théâtre,  le  TNA  a  organisé  le symposium “Les stratégies nationales et internationales dans la gestion des théâtres”, du 27 au 29 mars. Au cours de la deuxième journée qui s’est tenue avant-hier, Aïssani Hichem, inspecteur au ministère de la Culture, ainsi que Hamza Djaballah, scénographe et cadre au même ministère, ont abordé quelques points relatifs à la gestion des théâtres, à la lumière du chantier de réforme du théâtre, entrepris par le département de Bendouda en juillet 2020. 

Chapeauté par le dramaturge H’mida Ayachi, le projet vise à “imprimer une nouvelle  dynamique  au  théâtre,  afin  qu'il  repose  sur  de  véritables soubassements alliant l’artistique, le cognitif et l’économique”.

En  pleine  crise  financière, le  cap est  désormais  mis sur  la  rentabilité et l’efficience économique de ces établissements culturels. C’est  sur ce point que les deux intervenants se sont attardés, expliquant qu’il fallait revoir tout le mode de leur gestion en s’éloignant de la mentalité “bureaucratique” par laquelle certains directeurs gèrent leurs établissements. “Le théâtre n’est pas une administration, mais un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) avec un registre du commerce. Son but est de faire entrer de l’argent”, a martelé Aïssani. La budgétisation a également été au menu de cet échange.

Les contributions allouées par l’État doivent faire partie d’un business plan à même de fructifier la rentabilité des théâtres, au lieu d’être uniquement réservés à la dépense interne ou à payer les salaires des employés, a soutenu Aïssani. Parce qu’il n’y a pas de rendement ni de retour d’investissement, il faut réfléchir maintenant à des moyens alternatifs pour faire vivre les théâtres.

Parmi les solutions proposées figurent la maîtrise et la réduction des dépenses, l’investissement dans des productions de qualité et le développement de ressources propres au parrainage, mécénat et sponsoring.

D’ailleurs, s’agissant de ce dernier, son application comporte des avantages fiscaux, selon le décret n°11-129 relatif à la réduction des dépenses de sponsoring, de patronage et de parrainage des activités à vocation culturelle.

Le cadre a également exhorté au renforcement du management en sortant de la gestion archaïque, en adoptant un esprit managérial par le développement, entre autres l’éducation culturelle et artistique, la formation du personnel ainsi que la révision des conventions collectives. L’autonomie des théâtres pourrait aussi venir du développement digital, par le lancement de la billetterie électronique, le lancement de magazines ainsi que la constitution d’archives numériques, a-t-il soutenu.
 

Yasmine AZZOUZ

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