Culture Il a été déporté il y a 191 ans en France

L’Algérie attend toujours le retour de Baba Merzoug

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Rubrique Culturelle Publié 20 Septembre 2021 à 19:35

© D. R.
© D. R.

Le Dr Smaïl Boulbina, porte-parole du Comité national pour la restitution de Baba Merzoug, a animé dans la matinée d’hier, au Bastion 23 (Alger), une conférence de presse sur l’histoire de ce canon conservé à Brest (France), depuis le 19e siècle. 

Dans son intervention, le conférencier est revenu minutieusement sur le “Bienfaiteur d’Alger”, depuis sa naissance en 1542, ses années de gloire dans la protection d’Alger, jusqu’à sa déportation en France. 

Il a, en effet, rédigé un rapport intitulé “Mythe de la consulaire”. Vérité sur la mort de Jean Le Vacher, ce rapport est appuyé par des documents d’archives et dans lequel il apporte des informations sur “la manipulation de la vie opérationnelle de Baba Merzoug, de 1542 à 1830 (288 ans), presque trois siècles, afin de justifier son rapt et sa déportation” et “l’inculpation de Baba Merzoug, désarmé, inoffensif, depuis 1666, accusé d’avoir été l’arme du supplice du consul et vicaire apostolique, Jean Le Vacher, en 1683” (détails sur le rapport dans l’édition du 19 septembre). 

Au sujet de ce document envoyé aux chefs de gouvernement algérien et français, le Dr. Boublina a rappelé que depuis la création du comité en 2011, plusieurs lettres ont été envoyées, notamment à Sarkozy, à Macron et dernièrement à François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, “mais nous n’avons jamais reçu de réponses”, regrette-t-il. Pourtant, l’historien Benjamin Stora a cité Baba Merzoug dans son rapport et a proposé la création d’une commission mixte pour sa restitution.

Le Dr. Boublina a conclu son intervention en espérant que le canon soit restitué pour le 1er novembre prochain, et ce, après 191 ans de sa déportation en France.  Il a, entre autres, pour projet d’organiser une “Ziyara Baba Merzoug”, où seront invités des historiens, chercheurs et universitaires à découvrir ce monument de la puissance algérienne. 
 

R. C.

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