L’organisateur Amirouche Malek a expliqué qu’au-delà de l’hommage et de la reconnaissance à l’homme, il s’agit de débattre des multiples facettes de l’œuvre de cette icône, au travers des interventions de nombreux chanteurs, musiciens, conteurs et écrivains.
Un hommage sera rendu, les 5 et 6 mars prochain, à Larbâa Nath Irathen, au célèbre chanteur et interprète kabyle Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, décédé en France le 2 mai 2020, a-t-on appris auprès de Malek Amirouche, l’initiateur de l’événement. Le programme de cet hommage organisé par l’Emev dirigée par Malek Amirouche, avec le soutien du HCA, de l’ONDA, de l’APC de Larbâa Nath Irathen et du village Taourirt Mokrane, sera entamé avec une randonnée pédestre vers Assif n’Verkmouche, qui sépare Larbâa Nath Irathen d’Ath Yenni, région natale du chanteur, avec la participation de nombreux chanteurs, musiciens, conteurs et écrivains, dont Djamel Kaloun, Yasmine Taleb, Belaïd Tagrwala, Malika Tagawawt, Feroudja Saïdani, Kenza Enni, Saïd Abdelli, Karim Missoum, Chabha Bengana, Idir Bellali, Lifa Hennad, Hamid Bilek Hacène Helouane et Ramdane Abdenbi.
La seconde journée, qui aura lieu à la bibliothèque communale de Larbâa Nath Irathen, sera consacrée, selon le programme tracé, aux témoignages sur la vie et l’œuvre de l’ambassadeur de la chanson kabyle. Ainsi, la première communication intitulée “Idir, l'humble et le phénix” sera présentée par Abdemadjid Bali, alors que Ali Sayad prévoit d’animer une conférence intitulée “De la Yannite à l’universalité” pour ainsi revenir sur le parcours aussi atypique que brillant de celui qui a bercé plusieurs générations à la fois avec sa célèbre chanson Vava Inouva.
Lui succédera ensuite Nacer Haddad pour présenter une autre communication intitulée “Yidir ou la culture sans frontières” et aussi Djamel Laceb avec sa communication “Pourquoi Essendu nous subjugue tant !” et Belaïd Tagrawla pour expliquer à travers sa communication “Yidir Ad Yidir” l’immortalité de l’œuvre de celui qui a réussi plus que quiconque à faire connaître l’identité berbère et la chanson kabyle au-delà des frontières nationales. Ce cycle de conférences sera clôturé par un témoignage de Belaïd Alloul, un ami proche du chanteur.
Expliquant l’intérêt de son initiative, Amirouche Malek a expliqué qu’au-delà de l’hommage et de la reconnaissance à l’homme, il s’agit de débattre des multiples facettes de l’œuvre de cette icône qui compte parmi ceux qui ont consenti des grands efforts pour nous léguer des chefs-d’œuvre. “Cette évocation participera modestement à perpétuer son œuvre. Des spécialistes la disséqueront et mettront en valeur ses facettes multiples.
Ce sera aussi l’occasion de mettre en valeur des jeunes talents qui sont sur le chemin tracé par leur mentor”, a expliqué l’initiateur de l’événement, qui estime qu’“avec la mort d’Idir, c'est un pan de notre patrimoine qui s'en est allé”. “Il fera partie de ceux qui ont marqué d'une manière indélébile l'art universel. Des générations témoigneront, étudieront et se pencheront sur sa production musicale de haute facture”, a-t-il encore ajouté.
Samir LESLOUS
