Culture Master-class du réalisateur Said Mehdaoui à Béjaïa

Le b.a.-ba de la fabrication d’un film

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Moussa OUYOUGOUTE Publié 08 Mai 2021 à 19:13

© D.R
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Le réalisateur et producteur, Saïd Mehdaoui, a animé, avant-hier, un atelier sur une thématique très attendue par les stagiaires de la Maison de la culture de Béjaïa, “De l’idée à l’écran : le processus de fabrication d’un film”. 
Et comme il fait partie des nouveaux membres de la commission de lecture du Fonds de développement de l'art, de la technique et de l'industrie cinématographique (Fdatic) installés en juin 2020, son passage était attendu pour ne pas dire espéré. Cadre de formation, Saïd Mehdaoui est intervenu dans cet atelier en tant que réalisateur.  Cette expérience, il la racontera devant un parterre d’apprentis cinéastes. C’est dans sa jeunesse qu’il s’est découvert une passion pour le cinéma. Mais au fil des années et par manque de moyens et surtout d’opportunités, le monde cinématographique lui semblait alors inaccessible. C’est un atelier portant sur la réalisation qui lui ouvre les yeux “sur le processus de fabrication d'un film”.

Il est vrai qu’à l’époque, même la télévision diffusait des films documentaires sur les techniques de fabrication de films. Dans la foulée, Saïd Mehdaoui commence à écrire des scénarios de courts-métrages qu'il essaie de réaliser ensuite. Citons Je rêve, Riad et Houria, Mangera, ne mangera pas, Le chemin du soleil. Mais toutes ces tentatives ont été vouées à l'échec, du fait, confie-t-il, de la non-maîtrise du processus de réalisation. Et affirme devant des stagiaires scotchés par une telle sincérité : “Vouloir faire des films c'est bien, mais il faut d'abord connaître ce processus par cœur. Une bonne préparation est indispensable pour la réussite de tout projet”. Loin de le décourager, les échecs ont, au contraire, renforcé Saïd Mehdaoui dans sa quête de la perfection. Il a réussi à réaliser des films, écrire des scénarios sur des histoires qui lui tenait à cœur, il citera : Youm el jemâa (un vendredi) et Inspiration et délire, le peintre et le chanteur. Il a tourné, en outre, les documentaires : Les cinéastes de la liberté, Les nettoyeurs de la Casbah, Tlemcen, repères et héritages et Gourara Touat, thèmes et variations etc.

Pour lui, il faut d’abord avoir une idée, “l'idée, c’est le grand moteur, avant d'écrire un scénario”, il faut ensuite “avoir une culture cinématographique solide”. Pour y arriver, “les jeunes gens doivent lire énormément avant de se lancer, car contrairement à la télé, c'est extrêmement difficile de faire du cinéma”. Il explique que ce sont-là deux mondes, voire deux univers différents. “Le cinéma est un outil qui permet de transmettre des propos et qui a pour but de faire bouger l'intellect.” Vers la fin de la rencontre, il a été invité à rappeler, succinctement, le rôle de la commission de lecture des scénarios du Fdatic, après que des producteurs, des techniciens du cinéma, mais aussi des animateurs de ciné-clubs ont appelé à “régler sans délais” le problème des visas d'exploitation des films algériens, une procédure qu'ils jugent “lourde et restrictive pour la liberté de créer”.

M. Ouyougoute

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