Culture Commune de Bounouh (Tizi Ouzou)

Le célèbre chanteur Farid Ali ressuscité

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Kouceila TIGHILT Publié 20 Octobre 2021 à 09:41

© D.R
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L’association culturelle Ilmezyen n Bounouh, en collaboration avec la maison de jeunes et la direction de la jeunesse et des sports de Tizi Ouzou, a organisé hier un vibrant hommage à la mémoire de l’auteur de la célèbre chanson révolutionnaire A Yemma aâzizen ur tsru (Chère maman, ne pleure pas). Une chanson écrite en 1958. L’enregistrement a eu lieu à Tunis. Le titre sera diffusé pendant tout le reste de la guerre d’Algérie sur les ondes de Radio-Tunis. Pour ce qui est du programme de cet hommage, les organisateurs ont concocté une exposition de photos et d’archives retraçant la vie et le parcours de Farid Ali, suivie par le dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe, au village Ikhelfounène, des témoignages et une projection vidéo évoquant la vie de cet artiste qui a marqué la révolution algérienne par sa voix et par son engagement sur le terrain aux côtés du FLN.

“À l’occasion du 40e anniversaire du décès du célèbre chanteur Farid Ali, nous avons tenu à marquer cette date par une série d’activités. Une occasion aussi de faire découvrir son parcours à la nouvelle génération”, a affirmé le président de l’association organisatrice, Aroune Jugurtha. “À travers cet hommage, il s’agit aussi de sauvegarder la mémoire et l’œuvre de Farid Ali, dont la célèbre chanson A Yemma aâzizen ur tsru est fredonnée à chaque célébration d’une date historique. Il était témoin et acteur de son temps, notamment durant la révolution à laquelle il a grandement contribué”, a encore ajouté Jugurtha. 

Farid Ali, de son vrai nom Ali Khelifi, est né le 9 janvier 1919 à Ikhelfounène, dans la commune de Bounouh. Il a suivi des études chez les Pères blancs, avant de quitter son village en 1935 pour aller à Alger. Dans la capitale, il exerça le métier de cordonnier à la rue Randon. Dès la fin des années 1940, il rejoint Paris. En exil, il a été encouragé et initié à la musique par les différents chefs d’orchestre de l’époque, comme Mohamed El-Kamal, El-Djamoussi et Amraoui Missoum. En 1951, Farid Ali sera expulsé de France, car soupçonné d’avoir participé à un attentat contre un responsable de l’ORTF. De retour au pays, il séjourna tantôt dans son village natal Bounouh, tantôt à Alger où il activait au sein du PPA/MTLD.

Militant actif de la Fédération de France, il était activement recherché, ce qui l’obligeait à se déplacer continuellement. En 1956, il sera arrêté par l’armée coloniale et torturé. Libéré en 1957, il rejoint la troupe artistique du FLN en Tunisie. Farid Ali repart en France en 1967 et revient en 1976 en Algérie pour animer une émission, “Chanteurs de demain”, à la radio d’Alger Chaîne II. Il est décédé le 18 octobre 1981, des suites d’une longue maladie.

 


K. Tighilt

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