Culture Onzième édition du Festival des films de la diaspora africaine

Le continent noir fait son cinéma

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Yasmine AZZOUZ Publié 21 Août 2021 à 19:05

© D. R.
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Les films sélectionnés pour cette édition qui se tiendra exclusivement en ligne traiteront de la question du racisme, de la place des Afro-Américains aux États-Unis et “contribuent tous à faire connaître des histoires fascinantes de l'Afrique et de sa diaspora”.

La onzième édition du Fifda (Festival des films de la diaspora africaine) revient cette année du 3 au 9 septembre dans une version 100% virtuelle, annoncent les organisateurs de la manifestation cinématographique. En effet, “la crise sanitaire de Covid-19 étant toujours présente, cette onzième édition fera écho à celle de l'année dernière et prendra place virtuellement”. À travers la plateforme dédiée à cet effet, les internautes pourront retrouver le programme intégral sur fifda.org. 

Cette année, le festival est mis sous le signe de la diversité, “représentative de la ligne éditoriale traditionnelle du Fifda qui met en exergue l'expérience humaine des personnes issues d'Afrique et de sa diaspora partout dans le monde”, lit-on dans le dossier de presse.

Il s’agit de neuf films inédits et deux reprises de Fifda 2020 qui “contribuent tous à faire connaître des histoires fascinantes de l'Afrique et de sa diaspora” en Australie, Maroc, Canada, États-Unis, Éthiopie, Mexique, Haïti, Rwanda, Namibie, Cameroun et Guadeloupe. Au programme, le film Pour la cause, du Marocain Hassan Benjelloun, qui raconte l’histoire d’un Palestinien, Karim, et d’une Française, Sirine.

Le duo doit “traverser la frontière maroco-algérienne pour rejoindre leur troupe afin de donner un concert de musique à Oran”. “Du fait de l’absurdité des règles aux frontières territoriales, lit-on dans le synopsis, ils se retrouvent coincés sur un pont en plein milieu d'un no man’s land.” Dans le film documentaire Negra, la question du racisme, ses soubassements et ses conséquences sur l’individu est traitée par la réalisatrice Medhin Tewolde Serrano.

Elle y raconte sa propre expérience et celle de cinq femmes afro-mexicaines du sud du Mexique. L’œuvre s’intéresse essentiellement à ce que ces femmes endurent au quotidien, “leurs processus d’acceptation de soi et leurs stratégies pour transcender les stéréotypes que la société mexicaine a encore d’elles”.

Sur le même sujet, le racisme en l’occurrence, l’œuvre River City Drumbeat des réalisateurs Marlon Johnson et Anne Flatté, établis aux États-Unis. Les deux cinéastes tentent ici de comprendre la place des Afro-Américains dans leur société, leur tentative “de se frayer un chemin envers et contre ces forces de marginalisation et de racisme systémique”.

L’expérience de ces individus est filmée dans le corps de tambours afro-américains fondé par Edward “Nardie” White et Zambia Nkrumah à Louisville (Kentucky) il y a trois décennies. “Ensemble, ils ont inspiré les jeunes de leur quartier de West Louisville à s'épanouir en les connectant à l'art et aux traditions culturelles de leurs ancêtres africains.” 

Le documentaire suit aussi les parcours des étudiants batteurs Imani, Jailen et Emily qui traversent l'adolescence et les changements de vie. River City Drumbeat est une réflexion sur le pouvoir de l’art et de la musique, de la solidarité et le vécu commun d’une génération d’Américains qui essaye encore de trouver sa place. Outre les projections en ligne, les conférences occuperont une place de choix durant les festivités.

Il sera question des expériences de la diaspora d’Afrique à travers le monde, dans “Ouvrir la réflexion sur le vécu des personnes d’Afrique et d’origine africaine partout dans le monde” de Diarah N’daw-Spech, ou encore sur le dialogue des cultures par Reinaldo Barroso-Spech, co-fondateur et co-président de l'association Festival international des films de la diaspora africaine.
 

Yasmine AZZOUZ

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