C’est dans une 14e édition innovante et exceptionnelle, et après deux années de coupure à cause de la crise sanitaire, que Bône la coquette renoue avec le 7e art.
Organisées par le palais de la culture Mohamed-Boudiaf d’Annaba les 18 et 19 décembre, en collaboration avec l’association cinématographique Lumière de la Méditerranée (Daw El-Moutawassit) et la direction de la culture et des arts de la wilaya d’Annaba, ces journées d’Annaba du court-métrage ont été dédiées à l’artiste Salah Ougroute, l’un des fondateurs de cette manifestation culturelle.
Elle a été marquée cette année par la participation de 27 courts-métrages, en plus de courts-métrages publicitaires et de vidéoclips. C’est la première fois en Algérie que l’on intègre le spot publicitaire et le vidéoclip dans une telle compétition. Une initiative en guise d’essai, selon les organisateurs, pour préparer un festival du court-métrage publicitaire dans les mois à venir.
C’est ainsi que dans leur ville natale cette fois-ci, et après quatre prix nationaux et internationaux, qu’Abderrahmane Harrat décroche le grand prix de la première catégorie, en racontant dans un documentaire émouvant l’espoir et le désespoir de Djamila, une femme sans abri sortie manifester lors du Hirak à Annaba, pour des lendemains meilleurs.
Le prix du meilleur court-métrage publicitaire a été attribué au jeune Makoura Yacine pour Centre planète santé, tandis que le prix du meilleur vidéoclip est revenu au jeune Nizar El-Arfaoui pour le clip intitulé Hazine (Triste). La mention spéciale du jury est revenue au film White Night d’Issam Tachit.
À rappeler que le jury était constitué du réalisateur et producteur Djamel Eddine Hazourli, du journaliste Fayçal Métaoui et du critique cinématographique international Abdelkrim Kadri. Ils ont émis des recommandations qui ont été rendues publiques lors de la cérémonie de clôture. Ils ont noté la violence excessive dans les vidéoclips et les imitations et le manque de maîtrise dans la réalisation des spots publicitaires.
Cependant, ils ont valorisé le caractère innovant de cette édition. L’invité d’honneur, Hassan Kachach, n’a pas manqué d’exprimer sa joie d’être à Annaba. “Être à Annaba me rappelle des souvenirs, entre autres ceux du festival d’Annaba du film méditerranéen”, déclare-t-il. “Je suis là pour soutenir les jeunes. Les petits festivals ont peu de moyens certes, mais ils édifient une culture cinématographique auprès des jeunes”, ajoute-t-il.
Cette star nationale et internationale a été d’une générosité exemplaire. Il répondait aux questions des curieux et des journalistes, prenait des photos avec les jeunes et les moins jeunes et affichait un grand plaisir à partager des moments avec ses fans dans une ambiance conviviale et joyeuse.
Il est à noter que les précédentes éditions ont eu lieu sous différentes appellations (Journées cinématographique d’Annaba ; Annaba cinéma : affiliées au Festival d’Annaba du film méditerranéen ; Journées d’Annaba du court-métrage). Elles ont toutes eu comme principal objectif la promotion d’une culture cinématographique auprès des jeunes.
Fatima Zohra Bouledroua
