Culture Conférence autour du patrimoine archéologique à Jijel

“Le pillage s’est accentué durant la décennie noire”

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Amor ZOUIKRI Publié 28 Avril 2021 à 09:16

© D.R
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Le patrimoine culturel algérien renfermant des pièces archéologiques de valeur a subi son plus grand pillage au cours des dix premières années post-indépendance du pays. C’est ce qu’a indiqué Sahli Fardi, contrôleur des douanes à Jijel, lors d’une rencontre tenue avant-hier par le musée Kotama, à l’occasion du Mois du patrimoine. Ce pillage s’est encore accentué, selon lui, durant la décennie de lutte contre le terrorisme, conduisant à de grands dégâts dans ce domaine.

Le rappel de ces faits portant préjudice à une richesse nationale de valeur est intervenu dans le sillage d’une conférence sur les mesures de protection de ce patrimoine. Dans son intervention consacrée au rôle des services qu’il représente dans la sauvegarde de ce patrimoine, celui-ci a longtemps disserté sur la batterie de lois promulguées pour lutter contre toute forme de pillage des richesses culturelles en Algérie. Il s’est également attardé sur les textes juridiques promulgués, notamment la loi n°98-04 du 20 safar 1419 correspondant au 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel en Algérie.

À ce titre, il a rappelé que contrairement à certains pays qui permettent la possession de pièces archéologiques de valeur, en Algérie cette possibilité n’est en aucun cas tolérée. “Toutes ces pièces sont interdites de vente, d’achat et de possession”, a-t-il expliqué, soulignant qu’il est aussi interdit de les exporter sauf sur autorisation provisoire pour des cas exceptionnels d’exposition à l’étranger. L’intervenant n’a pas omis de faire un tour des sites archéologiques dont regorge Jijel, pouvant permettre, selon lui, d’autres découvertes de pièces de valeur.

Pour lutter efficacement contre toutes formes de pillage de ces richesses, il a insisté sur le fait qu’il est important d’intervenir pour démanteler les réseaux de trafic avant qu’ils ne soient constitués. “Une fois constitués, il serait difficile de lutter contre ces réseaux”, a-t-il noté. Pour sa part, Bouamar Mouloud, officier de la police judiciaire spécialisée dans la lutte contre ce trafic, a indiqué que ses services disposent d’une section traquant les trafiquants, dont le bilan est de 120 affaires traitées depuis 2011.

Ces trafiquants recourent, selon lui, à de nouvelles techniques, notamment la cybercriminalité, pour s’adonner à ce trafic. La police des airs et des frontières (PAF) est elle aussi, selon l’officier Abderraouf Tigha, impliquée dans cette lutte à travers des sections dont les agents ont été formés aux musées de Constantine et de Batna en collaboration avec les services des douanes.

Ces sections sont implantées dans les ports et les aéroports où atterrissent les pièces à exporter illégalement. Notons que la conservatrice du musée, Mme Hafed Siham, a fait une présentation des objets retraçant les étapes historiques de Jijel que renferme le musée Kotama qu’elle dirige.

 

 

Amor Z.

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