Culture Master class dédiée à la direction de casting à Béjaïa

L’expérience de l’agence Wojooh racontée par ses fondateurs

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M. OUYOUGOUTE Publié 26 Avril 2021 à 09:03

© D.R
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La direction de la maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa poursuit le cycle de formation au profit des stagiaires. En effet, dans le cadre de l’initiation aux techniques et aux métiers du cinéma, encadrée par Hakim Abdelfettah et Amokrane Makhloufi, des stagiaires ont pris part à une master class cinéma, dédiée à la direction de casting.

C’est le couple dirigeant de l’unique agence professionnelle en Algérie, Wojooh, Sarah et Foued Trifi, ainsi que la comédienne Imène Noel, qui ont animé cette master class. Foued Trifi, qui a travaillé longtemps comme premier assistant réalisateur, assiste les réalisateurs dans leurs choix d’acteurs. 

Mais il déclare que “le chargé de casting n’est pas pris très au sérieux” alors que “le casting se fait dans le théâtre”. C’est ainsi que le couple Trifi hante les cinémas et les théâtres afin de repérer des talents cachés à l’intérieur du pays. “Il y a d’excellents comédiens à Béjaïa, à Annaba, etc. Et ils sont exportables”, insiste Foued Trifi. Et d’ajouter :  “l’important pour nous est de créer un cocon.

” C’est dans cette optique qu’il a eu l’idée avec Sarah Trifi de créer cette agence. “On a fonctionné avec les moyens du bord. Toutefois, dès le départ, on a mis de la rigueur. Si le comédien ne correspond pas au rôle, il n’est pas retenu. On peut ne pas aimer le comédien, mais s’il est fait pour le rôle, on le prend. Nous ne sommes pas une agence Anem”, explique M. Trifi. Il dit que le physique est très important pour un réalisateur, d’où l’importance de la photo. “C’est un regard, une expression”, soutient-il.

Et devant cette exigence, “cela a rééduqué la façon de faire des comédiens”, révèle Sarah Trifi, avant d’ajouter : “Le CV est aussi très important.” Foued Trifi assure qu’après trois ans, le bilan est satisfaisant : “Certains de nos comédiens sont partis à l’étranger.” Plus encore, il est convaincu que “tôt au tard, ils vont venir tourner en Algérie, car il y a un potentiel”.

Il citera l’exemple de cette production française qui devait prendre deux comédiens algériens, mais qui en a pris cinq. “Ils sont bien formés.” Devant l’impossibilité de connaître tous les comédiens, les responsables de l’agence Wojooh se font un devoir d’aller voir jouer tous les acteurs qu’ils proposent pour un rôle. Et quand le comédien n’a rien à montrer – absence de filmographie –, “on lui fait passer un essai filmé”.

“Nous avons ainsi des arguments pour le défendre face au metteur en scène. Essais qui servent aussi à compléter la fiche de chaque comédien sur le site de Wojooh”, affirme-t-on. La comédienne Imène Noel dira que c’est grâce à un casting qu’elle a été retenue.

Et c’est suite à cela qu’elle a eu la carrière qui est la sienne bien qu’elle n’ait pas suivi de formation. Elle y a découvert une passion. À l’aise devant la caméra bien qu’elle soit timide, elle en profite pour observer les acteurs et techniciens. Dans le tournage de Achour El-Acher, elle a travaillé avec de grands acteurs qui l’ont beaucoup aidée, confie-t-elle.

 


M. OUYOUGOUTE

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