Culture Sid-Ahmed Hamdad, “L’homme, de la préhistoire à l’antiquité”

L’histoire de l’Afrique du Nord à travers les Amazighs

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Yasmine AZZOUZ Publié 05 Janvier 2022 à 20:42

© D. R.
© D. R.

Dans la continuité de son travail consacré à l’histoire, comme en témoignent ses ouvrages Amazighs et Djebel Robba, mythe et réalité, Sid-Ahmed Hamdad a publié aux éditions El- Amel, en août dernier, cet ouvrage qui remonte à des temps immémoriaux pour retracer la présence de l’homme moderne en Afrique du Nord. 

Dans L’homme, de la préhistoire à l’antiquité, l’artiste plasticien et ingénieur de formation fournit un remarquable travail d’historien, même s’il n’en n’est pas un, pour retracer l’évolution et la présence de l’homme sur le continent noir et au Maghreb, jusqu’à l’avènement des Amazighs.

C’est durant la Préhistoire, écrit-il, que les “bovidiens, venus de l’est de l’Afrique, rencontrent les Protoméditerannéens venus du Nord. Cette période sera marquée par l’homogénéisation de leurs cultures respectives qui allait s’étendre sur un vaste territoire englobant l’Afrique du Nord et le Sahara central”.

Leur rencontre donnera lieu plus tard aux “populations dites protoberbères, puis paléoberbères du Néolithique, qui serviront de base à l’émergence, au cours des millénaires, des Libyens de l’histoire”.

Dans un premier temps, l’auteur étend son champ de recherche au-delà du Néolithique en s’intéressant au début de l’humanité, depuis les premiers Hominidés.

Il s’attarde enfin, et c’est le cœur de son travail, sur la présence de l’homme moderne en Afrique du Nord puis sur l’espace africain en général. Il relève pour ce faire “leur origine, leur langue mère, leur parcours, leur mutation en éleveurs, leur art graphique et leurs rites funéraires”. 

Les ethnies préhistoriques des différentes populations d’Afrique du Nord et du Sahara central, dont les descendants peuplent encore la région, avaient “pris en charge ensemble la grande civilisation du Néolithique durant l’ère géologique de l’Holocène.

Elle leur a permis de se rapprocher les uns des autres sur le plan culturel, se reconnaître dans leurs parlers, et trouver les mots pour communiquer dans un protoberbère commun. Tous finirent par ne parler qu’une seule langue, celle des Protoméditeranéens, baptisés "Amazighs" ou "Hommes libres"”.

L’avènement de cette langue commune et l’influence de la “puissante culture préhistorique d’Afrique du Nord fut décisive dans l’acquis de l’identité dite amazighe, puisqu’elle imprégna de son sceau le Sahara central, par des marqueurs culturels aux caractères éminemment capsiens, une culture archéologique du Maghreb, qui apparaît durant l'Holocène dans le Sud-Ouest tunisien”.

Multiple et diverse, la population de cette aire géographique continue de perpétuer le legs de ses lointains ancêtres. En sus de la langue amazighe, il est présent à travers “les arts populaires, puisque les tapis, les poteries, les bijoux, les tatouages, les murs et le bois sculpté en sont toujours imprégnés”.

Et à Hamdad de poursuivre : “Le fonds de l’unité civilisationnelle de ces populations est resté intact, puisqu’elles ont préservé les valeurs esthétiques, culturelles et sociales de leurs ancêtres dont une bonne part leur vient de leur culture du Néolithique, qu’elles ont enrichie par les apports spirituels et socioculturels d’autres civilisations.” 
 

Yasmine AZZOUZ

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