La rencontre et l'expérience commune à Paris des deux jeunes réalisatrices Zoulikha Tahar et Rima Kerkebane ont donné naissance à un nouveau projet dédié aux cinéastes algériennes.
Intitulé Les journées du film de femmes d’Oran, cet évènement tend à “donner plus de visibilité aux films réalisés par des femmes”, est-il mentionné dans la présentation de cette rencontre.
Cette initiative qui se déroulera du 9 au 10 mars à l’Institut français d’Oran (partenaire des journées), vise à élargir la place de la femme dans le 7e art. Cette première édition inscrite sous le slogan “Elles tournent”, sera organisée annuellement et “chaque édition sera dirigée vers une région du monde pour ainsi favoriser plus de liens entre les cinéastes”.
“En Algérie, nos films n’ont pas trouvé l’occasion d’être restitués et au fil des échanges, nous en sommes arrivées à l’amère conclusion que c’est souvent à l’extérieur du pays que les artistes algériennes arrivent à se rencontrer”, expliquent les fondatrices.
Durant deux jours, plusieurs activités auront lieu, notamment la projection des courts et longs métrages, Une vie d’essais, de Zoulikha Tahar ; Les filles de la montagnarde, de Wiame Awras ; Dis-moi Djamila, si je meurs comment feras-tu ? de Leila Sâadna…
Au programme également des tables rondes et des conférences, telles que “Le sexisme dans l’audiovisuel en Algérie”, seront animées par Sabrina Boukhorsa, consultante en communication inclusive. Il y aura aussi, une rencontre autour des “métiers du cinéma : actrices, techniciennes et productrices en Algérie”.
Concernant la formation, plusieurs ateliers d'écriture et de tournage seront organisés, ainsi que des réflexions autour du cinéma documentaire animé par la réalisatrice, poète, formatrice en cinéma et co-fondatrice du collectif Cinéma Mémoire, Habiba Djahnine.
LAMIS AYACHI
