Culture Elle a évoqué les femmes dans ses ouvrages et son parcours à Annaba

Lynda Chouiten, de retour aujourd’hui au Sila

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Fatima Zohra Bouledroua Publié 28 Mars 2022 à 09:19

© Liberté
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L’écrivaine et enseignante universitaire, Lynda Chouiten, a animé, à l’Institut français d’Annaba, une rencontre littéraire durant laquelle elle a présenté ses romans, au grand plaisir des lecteurs annabis et du public venu spécialement pour la découvrir.

L’auteure de Roman des pôv’cheveux, Une valse et Des rêves à leur portée a magnifiquement présenté, durant son intervention, les personnages féminins de ses romans. Elle a mis l’accent sur le message qu’elle voulait véhiculer à travers le choix des femmes, des lieux et des histoires. Loin des stéréotypes et des clichés sociaux, Lynda nous invite à découvrir la femme algérienne avec ses souffrances, ses rêves, ses tourments, ses relations, ses qualités et ses défauts. Pour Lynda, les femmes algériennes sont toutes différentes les unes des autres, dans le Roman des Pôv’ Cheveux, elle évoque le mépris et l’injustice que subissent les êtres humains, une sorte d’allégorie par le biais de laquelle elle dénonce la condition féminine. 

“Il y a dans ce premier roman le profil de la femme assujettie, soumise, pas très forte de caractère, celui de la femme déterminée mais pas très scrupuleuse, et le profil de la femme forte et intelligente malgré les apparences trompeuse.” Lynda Chouiten présente ensuite au public son deuxième roman Une valse (éditions Casbah). Prix Assia Djebar 2019, ce roman raconte la vie d’une femme artisane incomprise par son environnement qui souffre d’un mal être jusqu’à la psychose. Une seule héroïne dans ce roman, c’est la femme combative et rêveuse, qui lutte sur tous les fronts contre son environnement hostile, contre l’incompréhension, et contre ses propres psychoses. C’est une quête de réconciliation ! “C’est un roman où il y a beaucoup de laideur et de cruauté, de violence verbale, mais qui finit tout de même sur une note d’optimisme”, déclare l’intervenante, elle ajoute : “La condition féminine est le principal point commun entre mes deux romans, pour atténuer la violence, il y avait de l’humour dans le Roman des Pôv’ Cheveux et de l’esthétisme dans Une valse.”Recueil de nouvelles et RDV au Sila Lynda Chouiten sera présente, aujourd’hui, et le 31 mars entre 11h et 15h au Salon international du livre d’Alger (Sila), pour signer le recueil de nouvelles Des rêves à leur portée de main qui vient de paraître aux éditions Casbah. “Les personnages sont complètement différents, mais attachants, il y a la maman qui communique mal, la belle comédienne arrogante, d’autres femmes et hommes qui tous ont des problèmes relationnels et des difficultés à communiquer”, confie-t-elle à Liberte.

Et d’indiquer : “Leurs rêves sont simples, à portée de main, ils rêvent d’apprendre à gérer des situations délicates pour une maman, apprendre à descendre de son piédestal pour la comédienne, apprendre à être moins sincère pour mieux gérer les soucis du quotidien.” La complexité humaine face au quotidien est traitée dans ce recueil de nouvelles. À rappeler que la femme est omniprésente dans la vie de Lynda, elle n’a pas manqué lors de sa courte virée à Annaba de visiter la tombe de la mère d’Isabelle Eberhardt se trouvant au cimetière Zaghouane à Annaba.

Journaliste et écrivaine, voyageuse pour les uns, espion pour les autres, Isabelle a fait l’objet de recherche de thèse de doctorat de Lynda, publiée il y a plusieurs années déjà aux États Unis. Observatrice et intéressée, Lynda a remarqué un détail de taille. “Je ne comprends pas pourquoi le nom musulman de la maman d’Isabelle Eberhardt n’est pas mentionnée sur la pierre tombale au cimetière Zaghouane de Annaba, tout le monde sait qu’elle s’est convertie à l’islam et qu’elle s’appelait Fatima Manoubia”, déclare-t-elle. 

 


Fatima Zohra Bouledroua

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