Culture Publiées aux éditions Rafar

Parution à titre posthume des mémoires d’Abderrahmane Megateli

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Moussa OUYOUGOUTE Publié 06 Avril 2021 à 22:29

© D.R.
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Les mémoires posthumes d’Abderrahmane Megateli, publiées chez Rafar Éditions – l’ouvrage est en vente depuis hier –, ne devraient pas laisser indifférents les historiens et le public avisé. Et pour cause, De la wilaya VI aux États-Unis. Témoignage d’un enfant de Berroughia pendant la guerre de Libération d’Algérie évoque dans le menu détail la création de la wilaya VI par le FLN. Ce dernier voulait contrecarrer l’influence des messalistes et du Mouvement national algérien (MNA), très influents alors dans la région. Et anéantir ensuite le quartier général de Mohamed Bellounis après sa cuisante défaite dans la wilaya III. Celui-ci avait établi son QG à Dar-Chioukh, “bourgade de quelques centaines d’habitants, à 50 km au nord-est de Djelfa”.  Toutefois, les choses ne se sont pas passées ainsi pour le jeune lycéen, qui a rejoint le maquis en 1956, puisqu’il assiste, aux premières loges – il était le secrétaire particulier du colonel Ali Mellah alias Si Chérif, au complot, ourdi par “le lieutenant félon Chérif Ben Saïdi”, qui a décapité la wilaya VI et réussi à “la démunir, en très peu de temps, d’une très grande partie de ses cadres”.

L’auteur y a expliqué dans un chapitre à part que ladite wilaya a eu “une vie courte, discontinue et tumultueuse”. Mais le complot en question, ajoute l’auteur, a failli coûter cher à la révolution. Alors qu’il était engagé depuis six mois dans les rangs de l’Armée de libération nationale aux côtés du colonel Ali Mellah, il est interpellé en ces termes par le lieutenant Ben Saïdi : “Si Abderrahmane, que penses-tu de cette présence écrasante de Kabyles aux postes de commandement de notre wilaya et dont beaucoup ne parlent même pas l’arabe ?” Il était loin de penser que ce même Ben Saïdi “allait être l’odieux architecte, quelques mois plus tard, à la fin mars 1957, d’un horrible complot, d’un carnage, qui a conduit au lâche massacre de presque tous les cadres et djounoud d’origine kabyle qui se trouvaient dans la wilaya VI. Difficile d’en donner le chiffre exact. Peut-être une centaine. Difficile aussi d’en mesurer l’ampleur et l’impact”. Feu Abderrahmane Megateli a regretté qu’un tel complot n’ait pas reçu “toute l’attention voulue jusqu’à nos jours”.

L’auteur n’a pas manqué d’expliquer que Bellounis, acculé par le FLN et l’armée française, a fini par “se rallier”, selon certains, ou “s’allier”, selon d’autres, à la France. “Ce faisant, il va ralentir l’avancée du FLN et de l’ALN dans le Sud algérien.” L’auteur est convaincu que la propagande sectaire utilisée par Bellounis contre “les Kabyles” a aidé et favorisé le complot de Ben Saïdi. Après cet épisode douloureux, l’auteur est envoyé aux États-Unis où il était inscrit à l’université de Californie du Sud, où il obtient un diplôme de bachelor (licence) et une maîtrise en génie pétrolier respectivement en 1963 et 1964 et rentre au pays.

M. OUYOUGOUTE

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