Culture NOUVEAUTÉS LIVRES

Pour ce mois d’octobre, les éditions Dalimen et Frantz-Fanon proposent divers ouvrages, entre romans et bandes dessinées.

  • Placeholder

Rubrique Culturelle Publié 19 Octobre 2021 à 09:25

© D.R
© D.R

Éditions Frantz Fanon 

Fahla, de Rabeh Sebaa 

Est le premier roman d’expression algérienne (daridja). Dans ce livre, l’essayiste et sociologue revient sur le sort d’une société engloutie dans “les fausses valeurs religieuses érigées en dogme” et qui cherche les chemins de sa libération à travers l’élément le plus fragile socialement, mais aussi le plus potentiellement subversif : la femme. Tout commence dans un cimetière, le jour de l’enterrement d’un poète, “El Goual”. N’ayant pas le droit d’entrer au cimetière, les femmes ont lancé une révolution contre la marginalisation, l’oppression, la violence et le “règne des ténèbres”. Écrit en algérien dans deux versions, une en graphie latine et une autre en graphie arabe, ce roman ambitionne de jeter les bases d’une nouvelle littérature algérienne exprimée dans la langue la plus partagée en Algérie et de laisser s’exprimer la viscéralité de notre société dans sa plus riche et vigoureuse spontanéité. Sur le choix d’écrire un roman en algérien, démarche totalement inédite, Rabeh Sebaa s’explique : “L’algérien n’est pas un conjoint linguistique du pouvoir. Mais n’est pas un dialecte non plus. L’algérien n’est pas un arabe dégradé. Ou un arabe périphérique. Je ne le répéterai jamais assez, l’algérien est une langue à part entière. L’algérien est une langue avec sa grammaire, sa syntaxe, sa sémantique et toute sa personnalité linguistique.”

Prix : 700 DA/15€ (version en graphie latine) et 800 DA/15€ (version en graphie arabe).


Éditions Dalimen 
Faim blanche (roman), d’Amin Zaoui
Taous, jeune, rebelle et iconoclaste, habitée par un esprit de feu, hantée par une dramatique histoire de sa sœur, décide de quitter son village d’El-Malha. Elle cherche de nouveaux horizons et part faire ses études à Oran. Dans cette ville à la fois fascinante et étrange, un nouveau monde s’ouvre à elle, qui veut épouser le métier de robe ; juge ou avocate. Rien n’est garanti mais tout est possible. Sa rencontre avec le jeune, beau et brillant Mustapha Bouzadi, Ouled El-Marrouki, sera bouleversante, troublante et décisive. Un destin commun, hallucinant et poignant. D’une écriture audacieuse et très captivante, et parfois dérangeante, Faim blanche porte la marque de ces grands textes littéraires auxquels son auteur, Amin Zaoui, nous a habitués. Faim blanche est un roman osé et mordant, conçu dans une vision philosophique qui nous fait penser et repenser le monde qui nous entoure tel qu’il est, trouble, cruel, d’amour, de haine, d’espoir et de résistance. 

 

Prix : 950 DA. 


Fatima la fille du fleuve, bande dessinée de Benyoucef Abbas Kebir  
Le mardi 17 octobre 1961, en pleine guerre d’Algérie, des Algériens manifestent pacifiquement à Paris contre le couvre-feu décrété par le préfet de police Maurice Papon. Cette mobilisation, organisée à l’appel du FLN, sera très violemment réprimée : des centaines de morts, des manifestants emprisonnés dans des centres de détention où ils ont subi de mauvais traitements. Or, ce massacre a été longtemps étouffé. Il faut attendre 1997 et le procès de Maurice Papon pour que les événements du 17 octobre refassent surface sur la scène publique. Commence alors un long travail de mémoire et d’écriture de l’histoire encore en cours. Abbas Kebir raconte et dessine dans cet ouvrage le sort de Fatima, cette jeune fille qui croyait à l’amitié et qui rêvait de vivre dans un monde juste. 

 


Prix : 1 400 DA.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00