Culture SON 3e RECUEIL EST PUBLIÉ AUX ÉDITIONS “TAFAT”

Rabah Bedaouche revient avec “L’Aube illuminée”

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Moussa OUYOUGOUTE Publié 22 Août 2021 à 20:31

© D. R.
© D. R.

Dans cette troisième publication, l’auteur fait l’éloge de la poésie, des libraires et des cafés littéraires, rares tribunes où les jeunes auteurs peuvent s’exprimer et rencontrer leur public. La musicalité de ses vers, dit-il,  est puisée de son environnement et de ses concitoyens.

Le poète Rabah Bedaouche, auteur du “Sentier des plaies”, vient d’éditer son troisième recueil de poésie intitulé “L’Aube illuminée”, chez le même éditeur, Tafat éditions en l’occurrence. L’auteur, titulaire d’un master 2 communication et relations publiques de l’université de Béjaïa, dit vouloir franchir un autre cap dans sa vie artistique : préparer un roman.

Dans son nouveau recueil - et en préambule de ces vers en épigraphe -, il s’est adressé à la poésie pour lui signifier qu’il n’est “pas l’esclave de (sa) rime ni le prince charmant de son idéalisme. Mais simplement un poète de rue !, Avec (ses) lacunes…” Mais il confesse aussitôt : “Chère poésie, je me soulage dans tes vers !”. Une poésie qu’il dit puiser “par-ci, par-là” ou qu’il vole (emprunter aurait été plus adéquat) de la bouche de (ses) concitoyens qu’il écoute attentivement pour en capter la musicalité.

Dans son poème, “Mon regard qui n’a pas pu succomber à son charme”, il écrit : “Le poète laisse échapper doucement la fumée. Dégagée par sa cigarette Marlboro. En légères spirales... Le poème, lui, dégage un vers. Le verre à vin rouge est renversé sur le poète ! Le poème ramasse son dernier vers.

Le poète court après la dernière goutte de vin. Le verre, lui, dit : Mais en vain.” Et dans “Tant que...”, Rabah Bedaouche fait l’éloge des librairies et des cafés littéraires, qui permettent aux jeunes auteurs, aux poètes de trouver des tribunes pour s’exprimer et rencontrer un public qui pousse au dépassement de soi. 

“Tant qu’il y a des cafés littéraires. Il y a de la culture. Tant qu’il y a des libraires. Il y a des villes propres. Tant qu’il y a... à produire. Il y aura des rires. Tant qu’il y a des peintres. Il y a des tableaux de joie et de douceur. Tant qu’il y a l’arbitre. Il y a de l’ordre. Tant qu’il y a l’arbitraire. Il y a du désordre ! Tant qu’il y a des visionnaires. La société est truffée d’acteurs. Tant que la relève a vu le jour. La patrie est libre...” Avant d’ajouter : “Tant qu’il y a l’idée, il n’y aura jamais de syndrome de la page blanche.”

Enfin, le poète rêve d’une justice indépendante : “Un beau jour. Le même téléphone a sonné. Cette fois-ci, le juge a décidé de ne pas répondre ! La vraie loi klaxonne ! L’avocat décide de faire un cours…’L’article’ enfin s’abonne ! La vérité (commence) à semer ses mots en pleine cour. Cette main de ‘sous la table’ sent la famine... ! ‘Là-haut’, ne passe plus ! (…) ! L’Etat de droit est de longue haleine ! L'innocence cesse enfin de souffrir.

Le ‘Ben Aâmmisme’ est en panne ! Le régime prédateur. Peu à peu... il abandonne... La justice a récupéré son odeur ! Le tribunal a purgé sa peine ! Le procureur et autres… Sont dans une logique de virilité et d’honneur ! Le coupable ramasse ses paroles dans une serpillière. Il est à condamner. La hogra est rangée à jamais dans le tiroir. La ‘balance’ aujourd’hui, elle gouverne... La ‘nouvelle constitution’ a une belle écriture ! Elle est à la portée de chacun et de chacune.”

Par ailleurs, Rabah Bedaouche gagnerait à faire du dictionnaire des combinaisons de mots son livre de chevet pour trouver le bon synonyme en contexte. Il faut reconnaître qu’un effort a été effectué pour ce troisième recueil.
 

M. OUYOUGOUTE

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