Culture 1er CARREFOUR NATIONAL DU LIVRE AMAZIGH À BÉJAÏA

Si El-Hachemi Assad : “Tamazight a besoin d’un soutien exceptionnel”

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M. OUYOUGOUTE Publié 12 Octobre 2021 à 18:58

© D. R.
© D. R.

Tout en invitant les éditeurs publics à faire davantage d’efforts dans l’édition d’ouvrages en tamazight, Si El-Hachemi Assad a toutefois déploré l’engagement jugé “timide des institutions étatiques” dans la promotion du livre amazigh, malgré l’existence d’un fonds national dédié à cet effet.

Le premier Carrefour national du livre amazigh se déroule du 11 jusqu’au 14 octobre au campus Aboudaou de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa. 
Il est organisé par le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) et le Centre de recherche en langue et culture amazighes (CRLCA) de Béjaïa.

Les organisateurs espèrent pérenniser cette manifestation afin de concrétiser, a déclaré avec insistance Si El-Hachemi Assad, “la convention de partenariat entre le HCA et le CRLCA de Béjaïa, signée le 3 mai dernier, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique”.

L’événement, ajoute le SG du HCA, se veut surtout “un rendez-vous annuel autour de la production livresque amazighe, avec un focus particulier sur l’édition du contenu scientifique, dans les domaines des études amazighes”.

Et pour distinguer cette manifestation des autres, explique Si El-Hachemi Assad, “nous voulons qu’elle soit un espace de rencontre entre les auteurs et les éditeurs, conviés à cet événement, en vue d’animer des stands de leurs récentes productions”.

Une trentaine de maisons d’édition, privées et publiques, exposent dans des box installés à côté de l’auditorium des ouvrages, leurs ouvrages, édités en tamazight ou traduits vers tamazight, voire des travaux de recherche portant sur la langue et la culture amazighes. 

Le but, poursuit Si El-Hachemi Assad, est de donner une vocation à ce “salon du livre” en le spécialisant autour du livre scientifique amazigh. Pour cela, ajoute-t-il, nous devons apprendre à travailler en réseau. Ainsi, en 2021, “27 titres ont été publiés dans tous les genres dont des manuels”.

Après avoir invité les éditeurs publics à faire davantage d’efforts dans l’édition d’ouvrages en tamazight, il en profite pour saluer et encourager les éditeurs privés qui ont pris des risques et inviter les collectivités locales, les APW et les directions de wilaya à entretenir cette dynamique en faisant l’acquisition d’ouvrages en vue de doter ensuite les bibliothèques publiques et les écoles.

Il faut toutefois, insiste Si El-Hachemi Assad, “réglementer les prix” et travailler pour avoir un lectorat en tamazight en introduisant le livre amazigh dans le circuit étatique. Occasion de déplorer l’engagement jugé “timide des institutions étatiques”, alors qu’il y a un fonds national destiné à encourager précisément le livre amazigh, a-t-il rappelé. Et d’insister : “Tamazight a besoin d’un soutien exceptionnel.”

Lors d’une conférence de presse, tenue en marge de la manifestation, Si El-Hachemi Assad n’a pas manqué de rappeler l’institution du Prix du président de la République, dont la cérémonie de remise se tiendra en janvier prochain à Tamanrasset, à l’occasion de la célébration officielle du Nouvel An amazigh (Yennayer 2022/2972). 

Il a précisé que les œuvres présélectionnées s’articulent autour de quatre grands axes, à savoir la littérature amazighe, la linguistique amazighe, le patrimoine immatériel et les recherches technologiques et numériques.

Pour chacun de ces quatre axes, seront récompensées les trois meilleures œuvres, a-t-il déclaré, en signalant que le premier prix est doté d’un montant d’un million de dinars, le deuxième de 500 000 DA et le troisième de 250 000 DA, soit un total de sept millions de dinars que se partageront ainsi 12 concurrents.
 

M. OUYOUGOUTE

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