Culture L’artiste-peintre Saïd Debladji expose jusqu’au mois de mars à Oran

“Spleen and salvation” un demi-obscur baudelairien

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Said OUSSAD Publié 29 Janvier 2021 à 19:45

© D.R
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L’artiste-peintre, Saïd Debladji, expose pendant deux mois une vingtaine de ses nouvelles œuvres de différentes dimensions à L’atelier 31 à Oran depuis le 23 janvier dernier. 

L’enseignant à l’École des beaux-arts de Mostaganem revient à Oran après une absence de 11 ans aux expositions individuelles, puisque sa dernière remonte à 2016, à Alger, en dehors de ses expositions collectives, dont la plus récente voyage actuellement à travers l’Espagne. “Cette production réalisée pendant le confinement sanitaire reflète le désarroi et la mélancolie qui ont accompagné cette période”, explique l’artiste qui nuance néanmoins son univers baudelairien en saupoudrant ses toiles “d’un brin d’espoir”. Cette dichotomie trouve tout son sens dans le titre générique de l’exposition qui se tient dans la galerie d’arts Atelier 31, “Spleen and salvation” qui traduit particulièrement la sensibilité de Debladji et son inspiration du moment puisé dans cet intervalle circonstanciel qu’il qualifie de presque de “fin du monde”. Les autres titres des toiles Venality, Reverdissement ou Réminiscence, renforcent ce demi-obscur qui tangue entre désespoir saisissant et certitude d’un retour à la normale. Saïd Debladji, qui se dit plus mûr humainement et artistiquement avec davantage d’expériences de la vie, estime que “l’année 2020 a été terrible et désastreuse pour nombre d’artistes de tous bords avec d’abord le Hirak, puis la pandémie”, rappelant que beaucoup d’entre eux nous ont quittés à l’image de Allalouche, Stambouli ou encore Leila Ferhat qui sera, elle, honorée à travers une exposition-hommage à l’Institut français d’Oran du 31 janvier au 25 février prochains. 

Quant aux thèmes abordés par ses toiles, Saïd Debladji indique qu’ils s’inspirent de la mythologie du terroir et du patrimoine méditerranéen projetés dans le présent. “Une part d’autobiographie, raconter mon quotidien et la société”, ajoute-t-il encore, lui, qui souhaite qu’Oran retrouve le rang qu’il lui est dû dans la culture algérienne en multipliant les espaces dédiés à l’art et à la culture. 

Pour rappel, le natif de Mostaganem s’inscrit résolument dans l’école contemporaine qui traite l’époque actuelle sous différentes déclinaisons figurative, abstraite ou calligraphique. Il aime à se définir comme un plasticien, une carte de visite laconique, mais qui se conjugue volontiers à plusieurs temps artistiques qui surfent allègrement sur divers supports pour mieux communiquer et faire passer son message à travers l’œuvre exposée.

SAID OUSSAD

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