Culture EXPOSITION “YENNAYER” DE L’ARTISTE-PEINTRE MOHAMED BOUCETTA

Un retour aux origines

  • Placeholder

Yasmine AZZOUZ Publié 14 Janvier 2022 à 18:11

© D. R.
© D. R.

Le jeune artiste peintre Mohamed Boucetta, diplômé de l’Ecole régionale des beaux-arts d’Azazga, présente du 12 au 31 janvier à la galerie de l’opéra d’Alger Boualem-Bessaih, l’exposition Yennayer, à l’occasion des célébration du Nouvel an amazigh.

D’emblée, l’artiste nous entraine dans ce passé pas si lointain où l’authenticité valait son pesant d’or. Et malgré son jeune âge, Boucetta revient à ces valeurs sûres que sont le patrimoine, les métiers artisanaux et manuels de nos aïeux, à travers des scènes de la vie quotidienne de la Kabylie jusqu’au Sahara, en passant par les régions montagneuses ou agricoles. 

Les petites gens sont le socle de ses toiles. Ces petites mains discrètes mais volontaires, façonnées par la rudesse du temps et de leur modeste condition, semblent nous raconter, à leur manière, l’histoire de leur vie.

Il suffit de s’imprégner du regard de ce vieil homme faisant tourner son moulin à huile,  dans le tableau “Moulin d’olives”, chéchia sur la tête, dans un climat qu’on devine aride, pour se rendre compte des sacrifices consentis par nos anciens. Ou encore ces femmes cueillant les olives en robes traditionnelles, au milieu d’un champ que surplombe une majestueuse montagne. 

Dans l’œuvre de Boucetta, la simplicité est le maître-mot, autant par le choix des personnages qui défilent au gré des tableaux que par sa technique – l’impressionnisme – à travers la juxtaposition de couleurs et son impressionnant travail sur la lumière.Et ce sont ces paysages enneigés, sublimés par le soleil qui rendent compte du don du jeune plasticien. 

Au pied de la montagne, les habitations aux teintes ocres, le flanc de montagne rendu iridescent par les reflets du soleil, puis les cimes blanches qui percent presque les nuages au-dessus. Dans “La tisseuse”, l'artiste Mohamed Boucetta rend hommage à la fois à la femme rurale et à l’art de la confection du tapis traditionnel algérien.

Assise devant son métier à tisser, la vieille dame s’attelle paisiblement à la confection de son tapis. Son geste est quasi-machinal, son regard fixé sur les interminables fils de la machine.

Né en 1987 à Alger, Mohamed Boucetta est diplômé de l’École régionale des beaux-arts d’Azazga. Il compte à son actif plusieurs expositions collectives. “Ses toiles nous convient à un voyage intérieur, dans un monde de couleurs et de proportions diverses.

Il peint des scènes de la vie quotidienne, des paysages de la Kabylie et du Sahara, mais aussi des vues de la mer et des natures mortes.” L’artiste trouve son inspiration dans la diversité et la richesse du patrimoine culturel algérien matériel et immatériel.
 

Yasmine AZZOUZ

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00