Culture 11e ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DU COMPOSITEUR CHÉRIF KORTEBI

Une étoile qui scintille dans le ciel de l’Algérie

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EL BEY M. Publié 23 Mai 2021 à 00:18

© D. R.
© D. R.

Dans la série consacrée aux personnalités qui ont marqué la scène culturelle et artistique, dont la direction de la culture de Médéa a entrepris la publication de leurs biographies et de leurs œuvres, nous retrouvons celle du grand musicien et chef d’orchestre Chérif Kortebi, natif de la ville des Asphodèles, Berrouaghia.

Né le 4 février 1935, Chérif Kortebi fréquentera d’abord l’école coranique puis l’école indigène en 1947 jusqu’au CM2 (cours moyen 2e année). Il s’illustrait durant sa scolarité en jouant de la flûte à l’occasion des fêtes de fin d’année scolaire, un instrument que lui a fait aimer son directeur d’école, Fournier.

Après quoi, il ira s’initier au solfège sous la houlette de M. Colin, avant de d’apprendre à jouer aux autres instruments tels le luth, le banjo et la flûte. Il continuera sa formation musicale en autodidacte, avant de s’inscrire au conservatoire municipal en 1955 sous la direction d’Abdelkrim Dali puis d’Abderrezak Fekhardji, et des professeurs Jean Hanet et Planque pour l’apprentissage de l’instrument alto. 

De retour au conservatoire en 1957, Abdelkrim Dali l’a incité à approfondir ses connaissances du solfège tout en s’orientant vers la manipulation du violon en compagnie du professeur Trosvin, qui l’intégra dans l’interprétation d’une composition musicale intitulée Le Vaisseau fantôme de Wagner.   

Après l’indépendance, il obtint, en 1963, une bourse d’études pour la poursuite de sa formation en Égypte. À son retour au pays, il est contacté par Haddad Djillali pour des tournées musicales et humoristiques. Il intégrera en 1964 la troupe de l’orchestre national sous le patronage de Haroun Errachid.

Sa première composition musicale remonte à l’année 1969 lorsqu’il a mis en musique la chanson Seghira la tloumou 3aliya de la chanteuse Nadia, qui marque son lancement dans le domaine de la composition musicale à une brochette d’artistes qui ont connu le succès, à l’image d’Abderrahmane Aziz, de Saïd Sayah, de Lamari, d’El-Hadi Radjeb, de Mohamed Rachedi, de Sabah Saghira, de Nadia, etc.

Il s’illustra aussi dans des compositions de musique de films, dont Bouamama, Ezzitouna, des musiques de pièces théâtrales, dont, entre autres, Galou laârab galou, El 3aïta, Echouhada ya3odoune hadha al-ousbou3... 

Mais on lui doit surtout la composition de la musique de l’hymne national Min adjlika ya watani, ainsi que les musiques intitulées l’Iliade d’Alger, Djazaïr ya matla3 al-mou3djizat, Soummam interprétée par Warda El-Djazaïria...

Ayant connu le grand compositeur égyptien Baligh Hamdi, il était l’ami du musicien et parolier Mahboub Bati. Il est devenu membre de la commission de reconnaissance des droits d’auteur en 1989.Il décéda le 21 mai 2010 à l’âge de 75 ans à la suite d’une longue maladie.

Chérif Kortebi a été honoré par la wilaya de Médéa qui, à l’occasion, a invité la diva marocaine Latifa Raafat, qui a animé une soirée et interprété quelques-unes de ses compositions.                                                 
 

M. EL BEY

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