Culture “Isefra N ddunit-iw” (Les poèmes de ma vie), de Fatima Yassa-Aliane

Voyage aux frontières de l’intime

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NATH OUKACI Kamel Publié 15 Janvier 2021 à 20:15

© D.R
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Puisé de sa propre vie et de celle de ses semblables, Fatima Yassa-Aliane offre aux lecteurs un véritable condensé poétique dans un recueil édité à compte d’auteur à paraître prochainement. Intitulé Isefra n ddunit-iw (Les poèmes de ma vie), l’ouvrage compte une soixantaine de poèmes, tous inspirés de sa vie de femme kabyle qu’elle revendique fièrement. Dans cette poésie du terroir et de l’espoir, “Fatima Oukaci”, comme on aime à l’appeler dans la région, écrit un hymne à la vie, à l’amour, à l’espoir, à l’amitié, mais également à sa Kabylie.

Avec son florilège de poèmes, elle nous “accroche” irrésistiblement, nous entraîne jusqu’aux frontières de l’intime et nous ouvre les portes de son âme.  L’ouvrage a été préfacé par l’éminent poète Muhamed Gaya, qui décrit Fatima comme faisant partie de “ces rares femmes qui ont investi le terrain pour extérioriser les plaintes et les complaintes de leur existence. Elle a rendu publiques les difficultés de la vie des temps passés, à l’instar de toutes les femmes kabyles qui ont enduré de longues et dures périodes de privation, accentuées par sept ans guerre”.

Et d’ajouter : “Son combat, elle l’a poursuivi depuis 1962, en dénonçant une indépendance confisquée et des libertés d’expression réduites.” Le livre s’ouvre sur un premier poème dédié à la maison kabyle Axxam aqdim (La vieille maison), avant de nous délecter avec Tala n takouct”, Baba Ali Yemma Zahoua, ou encore Azetta.

En outre, elle a dédié quatre poèmes à la pandémie : Abaouch Covid-19, Qqimet deg uxxam, Lehlak n zzman-agi et A Rebi hareb. Des poèmes expressifs, vivants et qui reflètent tous une certaine forme de nostalgie du passé. Née en 1941 dans la région de Bouzeguène, cette poétesse a réuni une partie de son riche répertoire qu’elle a commencé à constituer depuis sa tendre enfance. Très fortement marquée par les épreuves de la vie, elle tient aujourd’hui à extérioriser tout ce qu’elle ressent dans les profondeurs de son âme. Elle se réfugie dans la poésie pour donner du rêve aux plus sensibles.   

KAMEL NATH OUKACI  
Isefra n Ddunit-iw (Les poèmes de ma vie), de Fatima Yassa-Aliane, édité à compte d’auteur, à paraître prochainement, 88 pages, 400 DA.

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