Résumé : Tarek rappelle à Latéfa que son père adore aider les autres et qu’elle-même pense vraiment à créer une association. Sa vie a changé avec la maladie et depuis qu’elle connaît Aïcha. Tarek propose de passer prendre Lila et son ami. Depuis qu’elle s’est retirée de “la vie”, il s’en est passé des choses entre-temps. Il tient à ce qu’elle renoue avec ses amis. Hosni l’appelle pour l’informer de sa venue. Elle a hâte de le revoir…
-Comment te sens-tu ?
- Fatiguée mais heureuse…
Ils ont été sur les hauteurs d’Alger. Le restaurant où ils ont déjeuné a une vue panoramique sur la baie. Ils sont restés à l’intérieur, pour qu’elle ne prenne pas froid. Tarek a proposé de l’emmener à leur appartement.
- Tu as tout fini ?
- Oui, j’ai aussi meublé et décoré…
- Tu t’y es installé ?
- Non. J’attends qu’on soit mariés ! Je ne pourrais jamais vivre dans cet appartement sans toi, confie-t-il. Je l’ai fermé. Je n’y remettrais les pieds qu’avec toi !
- Un jour, lui promet-elle en se rappelant sa rencontre avec Aicha et Fatima. Elles m’ont redonné espoir ! Elles vous ont donné raison ! Je n’aurais pas dû… On a perdu du temps ! Tu crois que je guérirais ? Qu’on aura le temps d’être ensemble et heureux ?
- Oui, affirme-t-il. Marions-nous ! Je ne connais pas l’avenir mais je sais que je t’aime et que je veux finir ma vie avec toi ! Tu entends ? Aie la foi et crois en notre amour ! On affrontera tout à deux, ok ?
Latéfa hoche la tête. Le visage grave, elle lui dit d’un ton menaçant :
- Si on se marie, ce sera le point de non-retour ! Si par malheur tu changes et que mon père et mon frère Hosni le remarquent, je peux te jurer qu’ils t’en feront voir de toutes les couleurs ! Ils feront de ta vie un enfer ! Prends le temps d’y réfléchir une dernière fois !
- Que la mort m’emporte avant toi si j’ose te faire souffrir ! Comment peux-tu penser, imaginer une seconde que je puisse te faire du mal d’une façon ou d’une autre ? Tu sais que je t’aime !
- Tu as encore une nuit pour te décider définitivement ! insiste-t-elle avant de soupirer. S’il te plait, je voudrais rentrer, je suis épuisée… C’est la première fois que je tarde dehors ! Et toutes ces émotions m’ont vidée ! Ramène-moi à la maison, s’il te plaît !
- Bien sûr, omri !
Le temps de régler leurs consommations, ils partent. Durant tout le trajet, Tarek a mis une musique douce pour qu’elle se détende. Elle finit par s’assoupir. Elle n’ouvre les yeux qu’une fois arrivés devant chez elle. Elle s’étire comme un chat. Elle lui sourit comme pour le rassurer.
- Finalement, une petite sieste après le déjeuner fait du bien. Je me sens mieux ! On s’appelle demain ?
- Ah non, je ne pourrais pas attendre demain ! Ce n’est pas pour te mettre la pression mais je ne peux pas me passer de toi !
- Prends le temps pour repenser à tout ce que je t’ai dit, le prie-t-elle. On ne sait jamais...
- Moi je n’ai aucun doute sur mes sentiments, sur ma patience, dit-il. Dans le fond, je suis peiné que tu doutes de moi !
- Non, non. La maladie change tout !
- Mais tu vas guérir, n’en doute jamais ! On ne cesse de prier pour ! Quel Dieu ne nous écouterait pas ? demande-t-il.
- Chut ! murmure-t-elle. Tu m’as convaincu ! On se revoit demain ! N’oublie pas que Hosni sera là !
- Inch’Allah ! Je ne pourrais souhaiter meilleur avocat… Rentre bien ma belle !
- Toi aussi !
Il remonte dans sa voiture une fois qu’elle est rentrée chez elle. Il l’aurait bien accompagnée à l’intérieur, mais il la sentait à bout. Il n’a pas encore démarré qu’il reçoit un appel de Da Ali qui lui demande de le rejoindre dans un salon, non loin du quartier. Même s’il ne le lui dit pas, il sent que c’est urgent…
À SUIVRE
[email protected]
VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES
SONT LES BIENVENUS
