Des Gens et des Faits 101e partie

“LE SERMENT”

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Taos M’HAND Publié 17 Juillet 2021 à 20:15

Résumé : Meriem finit par partir. Djamel fut surpris par le comportement de Djamila. Elle prenait soin de lui comme elle le pouvait. Les nuits où les cauchemars la ramenaient dans le passé, elle ne fuyait pas ses bras. Elle se sentait en sécurité avec lui. Lorsque Maître. B appela pour leur proposer d’occuper son studio, elle accepta spontanément. Tout comme Djamel, elle ne supportait pas les visites de la famille de Mounir. Djamel espérait se rapprocher d’elle. Tout comme elle, il n’aspirait qu’à être heureux et à vivre en paix.

-Mais pourquoi vous ne répondez pas ? Je m’inquiétais pour vous, dit Meriem lorsque Djamila les appelait pour les prévenir qu’ils s’étaient installés ailleurs. Ne recommencez plus à me laisser sans nouvelle de vous. 

-Pardonne-nous, nous étions pris. Khalti, ne t’inquiète pas pour nous. Nous allons bien, nous avons emménagé dans le studio de Maître. B. D’ailleurs, je dois vous confier que nous avons trouvé le frigo et les placards pleins. Il est si généreux, Allah le lui rend au centuple incha Allah. Nous avons des voisins que nous voyons à peine. Je ne veux fréquenter personne, même si nous sommes dans un quartier tranquille et sécurisé. J’ai encore du temps pour m’inscrire pour passer le bac. Djamel a pu transférer son dossier dans une autre fac, il ne devrait pas tarder à reprendre les cours.
-Même si ce sont de bonnes nouvelles, je ne serais rassurée qu’une fois que vous serez avec nous. Passe-le moi.
-Il a un entretien, lui apprit Djamila. Il y a une petite entreprise, pas loin d’ici qui a besoin d’un gardien de nuit.
-Ah non, dis-lui d’abandonner l’idée de travailler de nuit. Qu’il soit le plus discret possible. Imagine quelqu’un le reconnaîtrait… Djamila ma fille, je t’en prie, nous allons vous aider financièrement. Fayçal perçoit une allocation et les filles travaillent.
-Baya devait se marier. Est-ce que Mounir et elle se parlent ?
-Ma fille ne veut plus. Elle a changé… Et entre toi et moi, je ne me vois pas vivre loin d’elle, confia Meriem. Je ne pourrais pas la laisser repartir au pays alors qu’il y a toujours des attaques, des enlèvements. Je n’en peux plus de ce stress. Si seulement vous pouviez vite nous rejoindre. 
-Khalti, je ne pourrais pas demander un visa d’études avant d’avoir eu mon bac, lui rappela Djamila. Ce n’est qu’une question de mois. Inchallah que nous nous retrouverons tous un jour. 
-Mais dis-moi, est-ce que ce n’est pas parce que vous vivez dans ce studio qui le pousse à chercher du travail de nuit ? Comment cela se passe entre vous ? 
-Bien… Ne vous inquiétez pas pour nous. Il m’aime et il sait que je l’aime même si nous ne sommes pas comme les autres couples.
-Est-ce que tu vas voir la psy ? 
-Non, dit Djamila. Je ne m’y rends plus. Et maintenant, lui rappela-t-elle, nous résidons dans une autre wilaya, c’est trop loin. Je ne vais pas faire des heures de route juste pour parler. Quand je vais mal, Djamel me garde dans ses bras le temps que j’aille mieux. 
-Alors pourquoi tu ne te rapproches pas de lui ? Vous en avez besoin tous les deux. Je vous veux ensemble et heureux, rapprochez-vous, la pria Meriem une dernière fois. Crois-moi ma fille, cela vous fera du bien. Vous irez mieux et votre couple aussi. Fais un effort. De belles surprises vous attendent. La vie a tant de choses, à vous offrir, crois-moi. Souris à la vie. Oublie le passé et saisis le bel avenir qui vous attend. Djamila en avait conscience, elle le lui promit. Ces paroles raisonnables trouvèrent un écho favorable en elle. Juste après avoir raccroché, elle lança le dîner, puis prit du temps pour se faire belle. Feriel et Baya avaient laissé de beaux vêtements et de jolies robes. Elle avait l’embarras du choix. Elle en essaya plusieurs avant de garder la dernière qu’elle portait, faute de temps. Djamel sonnait à la porte. Elle s’empressa d’aller ouvrir, rougissante jusqu’à la pointe des cheveux. 
-Je m’excuse, j’avais oublié mes clefs… Mais…
Djamel ne l’avait pas regardée tout de suite, occupé à retirer ses baskets. Lorsqu’il se redressa, il en perdit son latin. Bouche bée, il la regarda de bas en haut avant de s’attarder sur ses lèvres, ses yeux qu’elle avait maquillés légèrement. Il sourit en la voyant rougir de plus belle.
-Hé bien… Pour une surprise… Djamila, tu es resplendissante.
Il était si heureux qu’il ne put s’empêcher de tendre la main vers elle, de lui toucher le bras, puis de lui caresser la joue. 
-Je ne rêve pas… Tu te fais belle pour moi. Djamila, c’est le plus beau jour de ma vie.

 


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