Des Gens et des Faits 69e partie

Les flammes de la passion

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Yasmina HANANE Publié 24 Mars 2021 à 21:22

RésuméSoulagé, libéré, Nazim veut sentir le vent de la liberté. Nedjma lui propose une promenade dans le jardin, mais il refuse. Il voudrait sortir, quitter les lieux. Cependant, sa peau ne pourra pas encore supporter les agressions atmosphériques. En attendant, il sent la faim le tenailler. 

Il se passe une main sur le ventre :
- Si on allait manger quelque chose au foyer ?
Nedjma se lève et prend la boîte de petits fours qu’elle avait déposée auparavant sur la table de chevet.
- Regarde. Je t’ai préparé des petits fours aux amandes. Qu’en dis-tu si on les prend avec un bon thé sucré ?
- Génial ! Tu as pensé à tout pour fêter mon retour à la vie normale.
Elle sourit.
- Je voulais juste te faire plaisir. Je ne savais pas que le dernier rempart allait tomber aujourd’hui.
Il l’attire vers lui.
- Je pourrais encore faire tomber un autre rempart.
Elle tente de le repousser mais il la prend dans ses bras, et elle n’opposa plus de résistance.
- Tu vois bien que j’aimerais tout d’abord m’assurer de tes sentiments envers moi, Nedjma. Tu as partagé beaucoup de ton temps avec moi et ton soutien moral m’est allé droit au cœur. Maintenant je veux que tu partages aussi les bons moments. Et j’ai attendu trop longtemps cet instant. 
Il la sent tout à coup tremblante et prête à éclater en sanglots.
- Qu’as-tu donc ? Tu as peur de moi ?
Elle se dégage de son étreinte.
- Non, non Nazim.
Elle refoule ses larmes et passe une main nerveuse sur son front.
- Je vais t’avouer quelque chose. Je ne voulais pas t’en parler avant, mais, mais maintenant que tu es sorti de cette mauvaise passe, je ne voudrais pas que tu ressentes de l’animosité à mon égard tout simplement parce que j’estime que nous n’avons plus de secrets l’un envers l’autre.
Nazim, qui avait pris un petit four et s’apprêtait à le mettre dans sa bouche, redépose le gâteau et se retourne vers Nedjma.
- Tu as l’air de quelqu’un qui porte un lourd fardeau sur son cœur. J’aurais dû m’en douter devant cet air triste que tu caches sous des apparences d’insouciance et de gaîté. Je me disais que c’était juste une impression.
La jeune femme déglutit.
- Je suis triste, Nazim. Si tu savais à quel point je le suis. 
Elle pousse un long soupir à faire fondre les pierres.   
Nazim est de plus en plus intrigué. Il met une main sur le bras de la jeune femme.
- Que se passe-t-il ? Qui y a-t-il, Nedjma ? Que me caches-tu donc ?
La jeune femme essuie ses yeux et relève une mèche sur son front. Elle toussote, puis lance :
- Le Dr Lyès a demandé ma main. 
Nazim demeure de marbre. Un silence de plomb s’abat soudain sur eux. Le jeune homme s’était, certes, préparé à une telle éventualité, mais avec le temps il avait trouvé ses soupçons  ridicules et s’était même blâmé de sa jalousie morbide. Nedjma l’avait rassuré. Elle n’avait aucunement l’intention de refaire les erreurs du passé. Même, avec lui, elle avait montré des réticences.
 

(À SUIVRE)
Y. H.

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