Des Gens et des Faits 143e partie et fin

MERIEM

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Yasmina HANANE Publié 01 Décembre 2021 à 08:50

Résumé : Houria trépasse. La famille se rend au village avec M’hamed pour l’enterrement. À leur grande surprise, Amar et Aïssa sont déjà là. Mis au courant par Taos au sujet de M’hamed, son grand-père décide de l’emmener vivre avec lui en France. 

Il entame des études et ne revient au village que des années plus tard, alors qu’il est déjà père de deux enfants. Taos quitte ce bas monde un soir d’hiver, alors qu’elle allait sur ses quatre-vingt-dix ans. 
Meriem l’enterre auprès de Houria. Leurs tombes se trouvent sous un olivier, et à chaque fois qu’elle le peut Meriem s’y recueille et y dépose des fleurs. Sa vie na pas été de tout repos. Maintenant que leurs enfants sont au lycée, Hakim et elle peuvent respirer d’aise. 
Ils ont enfin pu réaliser leurs projets les plus ambitieux et coulent des jours heureux ensemble. 
Parfois, ils se rendent à la ferme et évoquent les souvenirs du passé. Le vieux Ali a rejoint ses ancêtres, et son fils adoptif s’occupe de Daouia, qui se fait bien vieille, et des biens que son père lui a légués. 
Tout comme ses parents, il est resté fidèle à Amar et gère les affaires de la famille, tout en s’occupant de l’entretien de la ferme. C’est désormais sa femme qui vient aider Meriem à faire le ménage et la cuisine lorsqu’elle vient pour le week-end ou les vacances. Aïssa de son côté rentre à chaque fin d’été. Il est devenu un éminent professeur en médecine et ne regrette qu’une seule chose : que sa mère Houria ne soit plus de ce monde pour le voir et se sentir fier de lui. Cependant, il retrouve toujours Meriem avec un plaisir non feint. N’est-elle pas aussi cette petite maman qui des années durant s’est occupée de son éducation ? 
Amar rentre un jour à la ferme et lance tout de go qu’il ne retournera plus jamais en France. Il voudrait finir ses jours dans ce village qui l’a vu naître et qui évoque pour lui un tas de souvenirs. 
Un peu déphasé par la vie qu’il menait jusque-là, il reprend peu à peu goût au travail de la terre et ira jusqu’à initier ses petits-enfants aux différentes tâches de la ferme. 
Il a toujours vécu entre le marteau et l’enclume et espère terminer ses jours au sein de sa famille, dans le bonheur et la quiétude. 
Un soir d’été, alors que tous les siens se retrouvaient pour passer quelques moments d’allégresse à l’extérieur de la maison, il sent une présence derrière lui. Il se retourne et reconnaît sa première femme, Aïcha. 
Le grand amour de sa vie qu’il a toujours bercé dans son cœur. Elle lui souriait et lui tendait la main. Sans hésiter, il se lève et s’approche d’elle. 
Quelqu’un pousse un long cri, mais il n’en a cure. Il prend la main de sa bien-aimée et s’enfonce avec elle dans la nuit.

 


Fin


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