Économie Développement des énergies renouvelables

Cinq entreprises signent un protocole d’accord

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Meziane RABHI Publié 14 Février 2021 à 23:28

© D. R.
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Cinq sociétés, Zergoun Group, SPS, Miltech, Ozgun et Nerta Solar  Algérie, ont signé, hier dans les locaux de MDI-Algiers Business School, un protocole d’accord concrétisant une  démarche  commune  visant  à  mettre  en  avant l’industrie et l’ingénierie  dont dispose  l’Algérie dans le secteur des énergies renouvelables  et  à  répondre  aux  orientations  affichées  par  les  pouvoirs publics en termes de transition et de sécurité énergétique. 

Ces cinq opérateurs représentent l’ensemble  de  la  chaîne  de valeurs  d’un projet photovoltaïque. De l’engineering  à la fourniture du matériel nécessaire (panneaux photovoltaïques, structures porteuses...), en passant  par le génie civil,  ces  cinq  opérateurs,  aux  métiers  complémentaires,  disposent  de l’ensemble de l’expertise nécessaire à la construction d’une centrale solaire.

Cette dynamique créée par les cinq entreprises a pour objectif, notamment, de montrer  que  “les  industriels  sont  présents  et  qu’ils  peuvent  répondre  à n’importe quelle demande locale ” a  précisé  Mehdi  Bendimerad,  DG  de  la société SPS, qui fabrique, entre  autres, des  charpentes  métalliques  et  des structures porteuses pour panneaux photovoltaïques. C’est la preuve aussi de l’existence d’une véritable filière industrielle des énergies renouvelables (EnR) et particulièrement du solaire photovoltaïque. 

“Ce sont des usines de génération 4.0, avec un niveau d’automatisation et de digitalisation  très  élevé”,  a  indiqué  Mouloud  Bakli,  expert  en  énergies renouvelables, en  citant  le  group  Zergoun  avec  une  capacité  de  200 mégawatts (MW) et l’entreprise Miltech avec une capacité de  100 MW qui peut être portée à 200 MW en très peu de temps.

“Nous sommes en train de développer cet écosystème industriel qui est déjà tourné à l’export”, a indiqué M. Bakli annonçant la reprise des activités du club Energia, “un think tank porteur d’études et de solution dans le domaine des énergies renouvelables, ouvert aux opérateurs économiques”.  L’expert fait remarquer que la courbe d’adoption des technologies décarbonées avance très vite. 

“Le problème que je vois pour l’Algérie, c’est que bientôt nous n’aurons plus de client pour les énergies fossiles. Le monde est en train de changer très vite, vers une économie décarbonée”, a averti M. Bakli.

Selon le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe), les hydrocarbures restent de très loin la principale composante des ressources énergétiques primaires de l’Algérie, alors que celles renouvelables (hydraulique, solaire, biomasse…) constituent à peine 0,1%. M. Bakli estime que l’Algérie est obligée de s’orienter vers les énergies renouvelables. Pour réussir, la maîtrise de la structuration financière des projets est indispensable. “C’est un prérequis”, souligne l’expert, pour qui “sans financement, il n’y aura pas de renouvelables”. 

Un avis partagé par Salah Abdessamad qui constate, avec regret, l’absence, en Algérie, de financement adapté aux énergies renouvelables. Cette question sera débattue lors d’une rencontre qu’organisera, le 25 février prochain, le club Energia. M. Bakli a relevé le retard important accusé par l’Algérie dans le développement des énergies renouvelables. 
 

Meziane RABHI

 

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