Économie médicaments

Du nouveau dans la fixation des prix

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Youcef SALAMI Publié 06 Mars 2021 à 00:01

© Archives Liberté
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L’Algérie  a  légèrement  modifié  la  liste  des  pays  comparateurs  pour déterminer le prix des médicaments.

En  effet,  dans  une note  adressée  aux  opérateurs  pharmaceutiques, dont Liberté détient une  copie, le ministère de l’Industrie pharmaceutique a révélé qu’en application  des   dispositions  de  l’article 5 de l’arrêté  du 26 décembre 2020,  fixant  la  procédure  de  fixation  des  prix  des  médicaments,  la  liste  des  pays  comparateurs  a  été  établie  par décision ministérielle.

Ainsi, le ministère a choisi la Tunisie et le Maroc comme pays comparateurs à l’échelle régionale, alors qu’il a opté, au niveau international, pour la Jordanie, la Turquie, l’Arabie saoudite, la Grèce, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Espagne et le pays d’origine du médicament.

Dans son article 5, l’arrêté du 26 décembre stipule que la proposition du prix du médicament est examinée sur la base d’un ou de plusieurs paramètres dont voici les principaux : “Le taux d’intégration locale, la comparaison du prix des médicaments de la même classe thérapeutique commercialisés aux niveaux régional, national et international, ainsi que les volumes des ventes envisagés en Algérie.”

L’arrêté souligne, par ailleurs, que “le taux de change usité au cours des travaux du comité économique s’effectue sur la base du cours vendeur du dinar en vigueur le premier jour ouvrable du mois précédent celui du jour de fixation du prix du médicament, tel qu’il est fixé par la Banque d’Algérie”.

Le  comité  économique  intersectoriel  des  médicaments doit  également se référer, pour  établir  le  prix, aux  études  économiques  et/ou  pharmaco-économiques,  aux  volumes  de  vente  réalisés  en  Algérie, en  cas  de renouvellement de la décision d’enregistrement, ainsi qu’aux volumes des ventes réalisés dans les pays comparateurs.

Au travers de cette note, le ministère de l’Industrie pharmaceutique essaye de compléter le cadre réglementaire sous-tendant les politiques tarifaires.

Dans une étude commandée par l’Unop, publiée en 2018, il a été noté que la tarification des médicaments en Algérie est “complexe” et qu’à l’exception de la Turquie, les prix en Algérie sont “parmi les plus bas”, ce qui pourrait affecter “le potentiel d’exportation”, avec une tendance similaire pour “les originaux” et “les génériques”.

Il y a été également relevé que  la  plupart  des  pays de référence de l’Algérie ont un niveau de remboursement “élevé”, mais que les prix moyens sont “plus élevés qu’en Algérie”.

L’étude montre, par ailleurs, que dans “la majorité des aires thérapeutiques, indépendamment des aires thérapeutiques chroniques ou aiguës (…)”, les prix en Algérie “sont notamment inférieurs aux prix moyens dans les pays de référence (…)”. 
 

Youcef SALAMI

 

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