Économie Mesures d’appui aux entreprises affectées par la pandémie

La Banque d’Algérie reconduit son dispositif

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Ali TITOUCHE Publié 02 Avril 2021 à 22:57

© Archives Liberté
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La  Banque  d’Algérie  a  fait  récemment  le  constat  d’une  faible application de ses mesures par certains banquiers, une année après l’avènement des premières décisions censées contenir l’effet pervers des confinements.

Après les mises en garde adressées aux banques n’ayant pas “transposé, sur le terrain”, les mesures d’appui aux entreprises affectées par le choc pandémique, la Banque d’Algérie revient à la charge pour reconduire les mêmes mesures à l’effet d’amortir l’impact de la crise sanitaire sur l’économie. 

Dans un communiqué rendu public jeudi, la Banque centrale a annoncé sa décision de reconduire, pour la troisième fois, jusqu’au 30 juin 2021, les mesures d’allègement de certaines dispositions prudentielles applicables aux banques et aux établissements financiers contenues dans l’instruction n° 05-2020 du 6 avril 2020.

La violence du choc pandémique a montré qu’il était vital de renforcer la résilience des banques — alors que celles-ci renouaient avec la rechute de leurs liquidités dès la fin 2019 — face aux difficultés auxquelles seraient confrontées les entreprises et l’économie. 

La pandémie a également montré partout à travers le monde que les difficultés des entreprises pouvaient amplifier le coût social de la crise. L’une des premières décisions de la Banque centrale était de réduire le taux des réserves obligatoires (TRO) afin de libérer la liquidité bancaire, nécessaire à l’activité de crédit. Le TRO a été baissé à quatre reprises, passant de 10 à 8%, de 8 à 6%, de 6 à 3% et, depuis  peu, de 3 à 2%.  Des banques et des établissements financiers étaient également dispensés de l’obligation de construction du coussin de sécurité.

En contrepartie de  ces  mesures destinées à  renforcer  leur  résilience, les banques  de  la  place  se  devaient  d’être  accommodantes  à  l’égard  des entreprises à travers le report du paiement des tranches de crédit arrivant à échéance, ou rééchelonnement des créances, ainsi que la poursuite des financements en faveur des entreprises qui bénéficient déjà de mesures de report et de rééchelonnement des créances.

Or, la Banque d’Algérie a fait récemment le constat d’une faible application de ses mesures par certains banquiers de la place, une année après l’avènement des premières décisions censées contenir l’effet pervers des confinements. 

Dans un communiqué diffusé début mars, l’institution monétaire a indiqué avoir constaté que certaines banques “continuent à appliquer aux entreprises affichant des situations de difficulté passagère des mesures de recouvrement coercitives”. 

Il s’agit, entre autres, de “l’application de pénalités de retard sur le paiement des échéances de crédit, permettant ainsi à certaines banques d’augmenter leur revenu en contradiction avec l’éthique, et l’émission de saisies-arrêts par certaines banques, à l’encontre de leur clientèle en difficulté de remboursement de crédit”. Face à ce constat, la Banque centrale n’y est pas allée avec le dos de la cuillère, mettant en garde contre tout manquement à l’application de ses mesures.

Il faut dire que les déboires des entreprises se sont accumulés ces derniers mois, prises au piège d’un choc pandémique sans précédent, aggravé par les mesures de confinement qui s’en sont suivies. 

Pour faire face aux difficultés auxquelles les entreprises sont confrontées, la Banque centrale vient de reconduire à fin juin ses mesures d’ordre monétaire et prudentiel, un dispositif mis en place il y a maintenant une année. 
 

Ali TITOUCHE

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