Économie Le PIB de l’Algérie devrait se contracter de 6,5% en 2020

La Banque mondiale prévoit une éclaircie en 2021

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Meziane RABHI Publié 05 Janvier 2021 à 23:10

© D. R.
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Le  rapport de la  Banque  mondiale  ne  manque  pas  de  pointer les vulnérabilités structurelles de  l’économie  algérienne, confrontée  à la faiblesse des prix du pétrole.

La pandémie de  Covid-19 et les mesures prises pour l’endiguer ont fortement ralenti l’activité en  Algérie. Dans son édition semestrielle  des  “Perspectives économiques  mondiales” publiée, hier,  la  Banque  mondiale  estime  que le produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie devrait se contracter de 6,5%.

L’économie  algérienne  devrait  progresser  de 3,8% en 2021 et de 2,1% en 2022, prévoit l’institution de Bretton Woods.  Pour  rappel, la  loi  de finances 2021 table sur une croissance de 4% du produit intérieur brut, après un recul de 4,6 %, selon les estimations de clôture pour l’exercice 2020.

Le  rapport  sur  la  relance  économique  pour  2020-2024, élaboré  par  le ministère délégué auprès  du  Premier  ministre chargé  de  la  Prospective, a indiqué que la croissance du secteur de l’énergie devrait se contracter à 3,87 % en 2020.

Le plan de relance prévoit qu’avec un prix annuel moyen de 40 dollars le baril, les exportations algériennes d’hydrocarbures devraient atteindre les 21,8 milliards de dollars pour la même année. La contraction devrait toucher tous les secteurs, à l’exception de celui de l’agriculture qui devrait connaître une croissance de 1,5%.

Sous  l’hypothèse  d’une  reprise  progressive  de  l’activité  à  partir  du 1er trimestre 2021, le ministère délégué chargé de la Prospective estime que le taux de croissance  du PIB passera de 3,98% en 2021 à 4,30% en 2022 avant de se maintenir à une moyenne de 3,84% entre 2023 et 2025. Le rapport de la Banque mondiale pointe les vulnérabilités structurelles de l’économie algérienne, confrontée à la faiblesse des prix du pétrole.

Dans la région du  Moyen-Orient et de l’Afrique  du Nord (Mena), la pandémie de Covid-19 a provoqué une  contraction  de la production estimée à 5 % en 2020. “Les chocs exercés par la pandémie sur les revenus devraient plonger des dizaines de millions d’habitants supplémentaires sous le seuil de pauvreté de 5,50 dollars par jour”, souligne la Banque mondiale.

La production économique dans les pays exportateurs de pétrole de la région a affiché une  baisse  estimée  à 5,7 % l’année  dernière.  La  croissance du secteur  pétrolier continue  d’être  freinée  par  les engagements  pris dans le cadre de l’accord de réduction de la production conclu par l’alliance Opep+.

La contraction a été plus faible (2,2%) en 2020 dans les pays importateurs de pétrole grâce à une propagation relativement lente de la Covid-19 au premier semestre de l’année et à la baisse des cours pétroliers.

Le rapport indique que l’activité économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord devrait, selon les projections, afficher une  modeste reprise (2,1%) en 2021, en raison des dommages persistants provoqués par la pandémie et de la faiblesse des cours du pétrole.

Ces perspectives tablent sur la maîtrise de la pandémie, la stabilisation des prix pétroliers, l’absence de toute escalade des tensions géopolitiques et le déploiement de vaccins anti-Covid au deuxième semestre.

Le taux de croissance des pays exportateurs de pétrole devrait atteindre 1,8 %  cette  année, grâce  à  la  normalisation  de  la  demande  de  pétrole, l’assouplissement escompté des quotas de production de pétrole de l’Opep+, la poursuite de politiques d’accompagnement et l’élimination progressive des restrictions imposées par les pays en raison de la pandémie.

Selon  la Banque mondiale, les risques de dégradation sont prépondérants et liés à la  trajectoire  de  la  pandémie  et  à  ses  répercussions  sociales, aux pressions à la baisse qui s’exercent sur les cours du pétrole, aux incertitudes politiques nationales et aux tensions géopolitiques. Des mesures d’atténuation ont été  réimposées  dans  différentes  des  régions  de certains pays, relève l’institution de Bretton Woods, citant, entre autres, l’Algérie. 
 

Meziane RABHI

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