Économie Selon une étude d’Emploitic et de la CACI

La pandémie a durement impacté le recrutement

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Nabila SAIDOUN Publié 12 Mars 2021 à 22:49

© D. R.
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Sur les 700 entreprises sondées, 38% seulement affirment continuer à recruter,  47%  maintiennent  les  postes  d’emploi,  alors  que  15% comptent restreindre leurs équipes. 

La  pandémie  de  Covid-19  a  fortement  impacté  les  politiques  de recrutement des entreprises algériennes. C’est ce qui ressort d’une étude menée conjointement par l’entreprise Emploitic, spécialisée dans le recrutement en ligne, et la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) à la fin 2020.

L’étude a touché près de 700 entreprises algériennes activant dans différents secteurs. Selon les résultats de l’étude dévoilés lors du point de presse tenu jeudi au siège de la Caci, la grande priorité pour 47% des entreprises sondées est le maintien de leurs effectifs même si 15% d’entre elles prévoient de restreindre leurs équipes.

“36% des entreprises répondantes ayant été impactées par la crise sanitaire ont continué à recruter, 26 ont décalé leurs recrutements, 24% ont gelé leurs recrutements, alors que 14% ont carrément annulé leurs recrutements”, note l’étude en question.

Cette dernière prévoit “une embellie pour 2021”, et ce, en dépit de la pandémie de Covid-19 qui a lourdement impacté l’activité économique et qui sévit encore. “38% des entreprises prévoient une augmentation de leurs effectifs pour 2021”, indique l’étude. Pour ce qui est de l’impact par secteur, c’est le domaine des services qui a été frappé de plein fouet.

Pas moins de 74% des entreprises sondées ont annulé, gelé ou décalé leurs recrutements, notamment dans le secteur du BTP. Hormis les premiers mois de confinement strict, le secteur de l’énergie a, en revanche, mieux résisté avec 52%, alors que les secteurs du commerce et distribution ainsi que celui de l’informatique ont maintenu leurs recrutements, respectivement, à seulement 39% et 33%. “Une seconde enquête sera entamée dès le mois de mai.

Elle sera peaufinée et viendra enrichir l’étude globale”, a indiqué, à l’occasion, Ouahiba Behloul, DG de la Caci, soulignant, au passage, la pertinence du “rapprochement du monde de travail avec celui de l’université et des centres de formation, afin de booster l’employabilité et d’accélérer les recrutements en Algérie”.

De son côté, le DG d'Emploitic, Louaï Djaffer, a fait savoir qu’“en général, les difficultés rencontrées dans le recrutement ne sont pas dues uniquement à la crise sanitaire”.

Il explique que “37% des difficultés sont liées au manque de compétence, 30% à la rareté des profils souhaités par les entreprises, 27% au manque d’expérience, 17% au manque de formation, 16% au manque de motivation, 14% à l’incertitude financière, 14% aux conditions de métier et 10% aux démarches administratives”. 

Les secteurs qui recruteront le plus cette année
“Même si la plupart des secteurs se disent grandement impactés par la crise, trois secteurs d'activité se distinguent par leur volonté de croissance”, a souligné Djaffer Louai citant le secteur de l'industrie où 45% des entreprises sont en faveur d'une croissance de leurs effectifs, suivi de la distribution avec 40% et 32% pour le secteur des services.

C’est donc une majorité des entreprises interrogées, toutes tailles confondues, qui prévoient une croissance de leurs effectifs avec 31% pour les TPE, 42% pour les PME et 39% pour les grandes entreprises.

Quant aux métiers censés recruter le plus pour l’année en cours, l’étude place en tête le “commercial-vente” suivi de près par les métiers de l’industrie. Force est de constater que l’étude ne manque pas d’intérêt et mérite à être encouragée même si elle présente plusieurs carences.

Elle n’évoque ni le nombre d’emplois perdus pour faire le parallèle ni ne parle de la nature des recrutements prévus (CDI, CDD, saisonniers etc). L’enquête établie sur un périmètre restreint (concentration sur le centre du pays) n’inclut pas l’administration publique, restreint l’échantillonnage et ne fait pas de distinguo entre secteur public et secteur privé. 
 

Nabila SAÏDOUN

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