Économie LE CREAD ORGANISE UN SÉMINAIRE CE MERCREDI

La sécurité alimentaire en Algérie

  • Placeholder

Meziane RABHI Publié 20 Mars 2022 à 22:37

© D. R.
© D. R.

Le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) organise, ce mercredi, à l'École nationale d'administration (ENA) un séminaire sur le thème “La sécurité alimentaire en Algérie : enjeux actuels et défis à venir”.

À travers ce séminaire, le Cread veut “partager et mettre en débat l’expertise scientifique et les résultats des différents travaux de recherche sur la problématique de la sécurité alimentaire”. 

Dans l’argumentaire de la rencontre, le Cread rappelle que la question de la sécurité alimentaire en Algérie a constitué une priorité pour les pouvoirs publics depuis l’indépendance.  “Soixante ans après son indépendance, l’Algérie affiche ainsi à l’échelle internationale des scores positifs quant à la sécurité alimentaire”, fait remarquer le Cread. 

En effet, selon le Global Food Security Index, le pays réalise un score de 63,9 (pays à faible risque alimentaire) sur une échelle qui compte 100 points (Economist impact, 2021).

Ce score place l’Algérie au 54e rang mondial sur un total de 113 pays. “Par rapport aux objectifs de développement durable (ODD2, zéro faim), l’Algérie est aussi parmi les pays à prévalence faible en matière de pourcentage des populations souffrant de sous-alimentation (< 2,5%. FAO, 2021)”, fait savoir le Cread.

À l’échelle du pays, explique le Centre de recherche, la sécurité alimentaire correspond à un état d’équilibre entre l’offre et la demande des biens alimentaires, permettant à tous les habitants d’accéder à une alimentation saine et équilibrée pour une bonne qualité de vie. Cependant, souligne-t-on, “cet équilibre est essentiellement dû à l’intervention massive de l’État”.

D’une part, l’offre et la demande sont, en partie, financées par le Trésor public ; d’autre part, la demande alimentaire, toujours croissante, est surtout couverte par les importations complémentaires et massives.

En effet, le poids des importations dans la satisfaction des besoins nationaux est estimé à plus 50%. “Mais ce mécanisme de correction est sensible aux perturbations du marché mondial, notamment pour les produits dits stratégiques (les blés et le lait) et reste d’une part, sous les contraintes des changements climatiques, qui donnent effectivement l'impression d'aller plus vite que la recherche actionnable, et d’autre part, de la volatilité du prix du baril de pétrole”, relève le Cread.

“Reposant excessivement sur des pratiques hyper-intensives et propulsés par des politiques longtemps proactives et promotrices de l'agro-productivisme, ces modèles aux conséquences aussi perverses en matière de durabilité de ressources productives, n’assurent que la moitié de nos besoins alimentaires, mettant ainsi à dure épreuve nos politiques agricoles”, indique le Cread.

“Comment peut-on alors maintenir notre agriculture, voire la rendre plus résiliente face aux contraintes environnementales, économiques et sociales ?”, s’interroge le Centre de recherche.

Face à ces changements globaux, produits en partie par ces modèles d'agriculture intensive, “de nouveaux paradigmes émergent et s’imposent pour appeler à transformer nos systèmes alimentaires, pour la mobilisation des technologies modernes et la génération d’innovations et pour une meilleure intégration économique du pays dans le marché des produits alimentaires”, estime le Cread.
 

Meziane RABHI

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00