Économie DÉVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE NATIONALE

La sous-traitance, le talon d’achille

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Ali TITOUCHE Publié 22 Novembre 2021 à 23:20

© Billel Zehani/Liberté
© Billel Zehani/Liberté

Les   PME   algériennes   de  sous-traitance  veulent  tirer  profit  de l’engagement des groupes publics, dont Sonatrach et Sonelgaz, en faveur de l’intégration du contenu local dans leurs chaînes de valeur.

Un protocole d’accord a été signé, hier à Alger, entre les groupes industriels et le réseau algérien des bourses de sous-traitance, en marge de l’ouverture de la 6e édition du Salon de la sous-traitance (Algest 2021). Il s’agit d’une convention de partenariat entre les grands donneurs d’ordre du secteur industriel et les PME de sous-traitance représentées par la BASTP (Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat).

Ce protocole d’accord se veut un substitutif à l’absence d’un mécanisme permettant l’accompagnement du tissu industriel par l’intégration des petites et moyennes entreprises de sous-traitance.

Ce partenariat cadre est censé ainsi fluidifier les relations entre les groupes industriels et les sous-traitants. “L’un des objectifs de ce protocole d’accord porte sur la réduction des importations des biens et services en faisant appel au contenu algérien”, souligne Kemal Agsous, président du conseil de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat.

Selon lui, cette convention devrait permettre aux PME de sous-traitance d’accéder aux gisements des marchés publics, étant donné que ces conventions fixent les engagements en faveur de la promotion et le développement du contenu local en matière de biens et services.

Les PME algériennes de sous-traitance veulent ainsi tirer profit de l’engagement des groupes publics, dont Sonatrach et Sonelgaz, en faveur de l’intégration du contenu local dans leurs chaînes de valeur.

Tout récemment, le patron de Sonatrach, Toufik Hakkar, a indiqué que son groupe compte désormais beaucoup sur l’apport des entreprises algériennes de service et d’engineering aussi bien en matière d’expertise et de développement des champs pétroliers et gaziers, qu’en termes de réduction de la facture des services qui semble grever la trésorerie de Sonatrach.

Kemal Agsous souligne à juste titre que la convention cadre conclue entre la Bourse algérienne de sous-traitance et les groupes industriels permettra d’aider l’intégration des PME spécialisées dans la fabrication des pièces de rechange et de composants électroniques et mécaniques, voire de services dans la chaîne de valeur des grands groupes publics.

Le gain est double, selon Kemal Agsous, à savoir l’amélioration de la contribution de l’industrie nationale au PIB (produit intérieur brut), dont l’objectif est de passer d’une part de 5% à 10%, mais aussi de permettre aux groupes industriels de réduire leur facture d’importation en biens et services.

“Il s’agit de développer et de mieux utiliser les capacités de production en entraînant dans le tissu industriel les PME de sous-traitance. C’est un enjeu capital pour l’industrie algérienne. Celle-ci doit se développer de manière inclusive et intégrée pour réussir le pari du relèvement de sa contribution au PIB”, soutient le président du conseil de la BASTP.

Pour ainsi dire, cette 6e édition du Salon de la sous-traitance met l’accent sur l’importance vitale d’augmenter le niveau d’intégration de l’industrie nationale pour répondre aux défis à la fois de compétitivité et d’économie en matière d’importation de biens d’équipement et de services.  
 

Ali T.

 

 

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