Économie UN CONTRAT À LONG TERME LIE LES DEUX PAYS

La Turquie veut conforter ses approvisionnements en gaz algérien

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Youcef SALAMI Publié 11 Novembre 2021 à 00:01

Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et son homologue turc, Fatih Donmez. D. R. © D. R.
Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et son homologue turc, Fatih Donmez. D. R. © D. R.

La Turquie veut augmenter ses achats de GNL en provenance de l’Algérie, a indiqué, hier  à  Alger, le  ministre  turc de l’Énergie, en  marge de la 11e session de la Commission mixte algéro-turque. 

La Turquie souhaite importer plus de gaz naturel liquéfié (GNL) algérien dans les toutes prochaines années, et ce, dans le cadre d’un contrat gazier à long terme, vieux de près trente ans, que les deux pays veulent renouveler.

C’est ce qu’a déclaré le ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles, Fatih Donmez, au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Mohamed Arkab, tenue, hier à Alger, en marge des travaux de la 11e session de la Commission mixte intergouvernementale  algéro-turque de coopération économique, scientifique et technique. 

Ce contrat, signé en 1995, porte sur la livraison par l’Algérie de quatre milliards de mètres cubes de GNL par an, pendant 20 ans. En 2018, Sonatrach avait signé avec la société publique turque spécialisée dans l’importation de gaz naturel, Botas, un avenant à un contrat gazier dans le but d’augmenter le volume de gaz naturel liquéfié exporté par l’Algérie vers le marché turc.

En vertu de cette clause additionnelle, la compagnie turque a fait passer les quantités de GNL importées d’Algérie à 5,4 milliards de m3/an, contre 4,4 milliards de m3/an auparavant.

La Turquie, gros importateur d’énergie, s’appuie de plus en plus sur les importations de GNL pour satisfaire ses besoins en électricité. Le pays ambitionne également de renforcer ses investissements dans l’énergie, en s’engageant dans des projets communs, notamment dans la pétrochimie. Le projet de production de polypropylène en Turquie en fait partie.

Sonatrach et la société turque Renaissance ont signé, début octobre dernier, trois contrats pour le développer.

Dans un discours prononcé à l’ouverture de cette 11e session de la Commission mixte, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a invité les opérateurs turcs à venir investir dans le secteur pétrolier en Algérie, non sans évoquer la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui, a-t-il souligné, ouvre de larges perspectives à l’investissement. 

Le ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles a avancé, lui, que les investissements turcs en Algérie, toutes activités confondues, ont atteint 5 milliards de dollars dont la plus grosse partie est consentie dans des secteurs hors hydrocarbures, notamment dans l’industrie de l’acier.

Le géant turc de la sidérurgie, Tosyali, fait partie des entreprises les plus importantes de ce secteur. Il est implanté à Bethioua dans la wilaya d’Oran. Au premier trimestre 2021, Tosyali a exporté quelque 230 000 tonnes de produits sidérurgiques, soit l’équivalent de 130 millions de dollars. Un chiffre record qui a été réalisé par le complexe depuis l’entame de ses activités d’exportation.

Poussant ses ambitions plus loin, Tosyali devait entamer courant novembre la réalisation d’un nouveau projet d’usine d’acier plat d’une capacité annuelle de 2 millions de tonnes.

Au plan commercial, le volume des échanges bilatéraux avait atteint 5 milliards de dollars en 2014. Mais “avec la pandémie de Covid-19, il a baissé”, a indiqué Fatih Donmez, ajoutant que les deux pays devront encore consentir des efforts pour l’augmenter. 

L’Algérie et la Turquie ont signé en marge des travaux de la Commission mixte une série de mémorandums d’entente et d’accords de coopération dans divers domaines, tels que la santé animale, le commerce et l’industrie, les travaux publics, l’agriculture, l’environnement, la culture…

Dans leurs interventions respectives, le ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles et son homologue algérien ont souligné l’importance des travaux de cette 11e session conjointe algéro-turque qui a débuté, mardi 9 novembre, au niveau des experts des deux pays.

De même, ils ont mis en relief les opportunités et possibilités d’investissement et de partenariat dans plusieurs secteurs d’activité, notamment dans le domaine des hydrocarbures, de l’industrie pétrochimique, de la production et du transport d’électricité. 

Ils ont également abordé d’autres aspects de la coopération liés à l’échange d’expériences, aux opportunités d’investissements et de partenariats offerts par le secteur minier en Algérie, notamment dans le domaine de la recherche, de l’exploration, de l’exploitation et de la production de matières minérales. 

Mohamed Arkab a, à la faveur de cette session, rappelé que son département travaille à la modification de la loi minière.

Le ministre a estimé que la nouvelle loi sur les mines ainsi que l’amélioration du climat des affaires dans le pays devraient permettre d’attirer plus d’investissements dans ce secteur. Il a, par ailleurs, annoncé que la Commission de haut niveau algéro-turque devrait se réunir dans les mois à venir.

Les deux parties ont, en outre, évoqué les opportunités d’affaires dans d’autres domaines comme les énergies renouvelables, l’offshore et la formation. À cet effet, un forum d’hommes d’affaires dédié à l’énergie et aux mines a été également organisé, hier, en présence des deux ministres. 
 

Youcef SALAMI

 

 

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