Économie Des négociations sont en cours avec des sociétés étrangères

L’Algérie veut développer la pétrochimie

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SMATI Saïd Publié 03 Avril 2021 à 22:14

© D.R.
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Certains mégaprojets lancés accusent un retard, selon le ministre de l’Énergie, en raison de leur nature “complexe” qui exige de longs délais de réalisation et une haute expertise technologique.

L’Algérie s’apprête à lancer plusieurs mégaprojets dans le domaine de la pétrochimie. Pour ce faire, des négociations sont en cours avec des sociétés étrangères. 

C’est ce qu’a fait savoir, jeudi, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, lors d’une séance plénière du Conseil de la nation, consacrée aux questions orales. Selon le ministre, repris par l’APS, les négociations étaient en cours avec des partenaires étrangers autour de plusieurs projets, dont celui du complexe de craquage du naphta et du gaz de pétrole liquéfié (GPL) avec une capacité de production de 1 million de tonnes/an qui sera réalisé dans la zone industrielle de Skikda, et le complexe de production du méthanol et ses dérivés prévus dans la zone industrielle d’Oran. 

Le ministre, qui a souligné que “les investissements en pétrochimie se poursuivent”, a, néanmoins, reconnu que certains mégaprojets accusent un retard en raison, a-t-il expliqué, de leur nature “complexe” qui exige de longs délais de réalisation et une haute expertise technologique, dont dispose un nombre réduit de compagnies étrangères, et donc, ils ne sauraient être réalisés qu’en partenariat avec ces dernières. 

Face à ces difficultés, “la maturité des projets et les négociations y afférentes exigent des délais de réalisation importants allant de 2 à 3 années”, a affirmé le ministre. Préférant voir le verre à moitié plein, Mohamed Arkab a rappelé la réalisation d’une unité de production d’une capacité de 1,3 million de tonnes/an d’ammoniac et de 2,3 millions tonnes/an d’urée à Arzew (Oran) dans le cadre d’un partenariat entre le groupe Sonatrach et le groupe Bahouane d’Oman, outre la réalisation d’une nouvelle usine à Arzew “Sorfert” créée au titre d’un partenariat entre Sonatrach et la compagnie hollandaise “OCI” d’une capacité de 1,5 million de tonnes/an d’ammoniac et 1,1 million de tonnes/an d’urée. 

À la faveur de ces deux usines importantes, la capacité de production actuelle de l’Algérie en matière d’urée a atteint 3 448 500 de tonnes/an, précise le ministre. Il a rappelé également deux projets en cours de réalisation, à savoir “le projet complémentaire de phosphate” et “le projet de fabrication des produits de phosphate pour la nutrition animale et végétale”. Avoir pris un long retard dans la relance de la filière, le cap semble être mis sur le développement de la pétrochimie. Reste que, dans les discours officiels, ce cap a déjà été, à maintes reprises, évoqué dans le passé. 

Déjà en 2008, il était prévu le lancement de grands projets dans le domaine, à l’exemple du vapocraquage d’éthane, de méthanol et de polypropylène. En décembre dernier, Abdelmadjid Attar, ministre de l’Énergie à l’époque, avait déclaré à propos de la pétrochimie que “l’Algérie s’est engagée dans une véritable course contre la montre. Il va falloir y aller le plus rapidement possible”. 
Actuellement, le portefeuille des projets de Sonatrach est de huit (8) projets (en dehors des phosphates). 
Le défi à relever est que ces projets recensés jusque-là arrivent à temps pour, justement, rentabiliser le secteur pétro-gazier national. 

Saïd Smati

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