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L’Algérie veut diversifier sa présence en Libye

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Youcef SALAMI Publié 30 Mai 2021 à 22:41

© D. R.
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L’Algérie veut participer au redressement et à la reconstruction de la Libye et être présente dans des secteurs d’activité aussi divers que l’énergie, les produits agricoles et alimentaires, les machines industrielles et agricoles, la santé, les produits pharmaceutiques, les produits électroniques et électroménagers, les travaux publics et les matériaux de construction, le papier, l’éducation, le tourisme et les services.

C’est du moins ce qui ressort du Forum économique algéro-libyen dont les travaux ont pris fin hier à Alger. De nombreuses opportunités s’offrent à l’Algérie dans ces secteurs.  Saura-t-elle les saisir en vue d’y obtenir des parts de marché suffisamment importantes et d’y renforcer sa présence ? Il faut dire qu’en dehors du secteur de l’énergie, le pays est peu présent en Libye.

Sonatrach a été la première entreprise algérienne à prendre pied dans ce pays, suivie de Sonelgaz. La compagnie nationale des hydrocarbures y a commencé ses opérations d’exploration en 2005. Elle a remporté deux contrats d’exploration, dans le cadre d’appels d’offres lancés par l’État libyen.

Ainsi, en partenariat avec la société libyenne NOC, elle a découvert, en 2005, un gisement pétrolier dans le bassin de Ghadamès. Les deux compagnies sont liées par un contrat d’association de type EPSA, établi sous le régime de partage de production. En 2009, elle a signé un deuxième contrat, en association avec une compagnie indienne. Mais, en 2014, elle a décidé de se retirer de Libye en raison des troubles politiques et de l’insécurité dans le pays.

Sonatrach affirme aujourd’hui qu’elle reprendra ses activités en Libye, dès que les conditions de sécurité le permettront. Le problème est qu’actuellement l’investissement dans le secteur pétrolier n’est pas l’option à privilégier, au vu de la détérioration des cours du brut. Sonatrach, tout comme d’autres compagnies pétrolières et gazières, attend que la tempête passe et que les prix du pétrole se redressent.

Quant à Sonelgaz, elle avait dépêché en octobre dernier une équipe de techniciens et d’ingénieurs en Libye pour réparer une panne à la centrale électrique de Khoms alimentant Tripoli. La centrale est d’une capacité similaire à celle du Hamma d’Alger (près de 500 MW). Sonelgaz a aussi signé, récemment, une nouvelle convention avec la société énergétique libyenne Général Electric Company (Gecol).

L’entente permet  d’élargir la coopération entre les deux entités à la production, au transport et à la distribution de l’électricité et du gaz. L’Algérie tente de ne pas se laisser distancer par ses concurrents les plus importants dans le secteur de l’énergie, explorer de nouvelles pistes de partenariat dans d’autres créneaux, et, enfin, tirer profit de la proximité géographique, en relevant le niveau des échanges commerciaux avec la Libye.

L’objectif escompté en la matière est de parvenir à le ramener à 3 milliards de dollars dans les prochaines années, contre 65 millions de dollars actuellement dont 59 millions représentant les exportations algériennes vers la Libye.
 

Youcef SALAMI

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