“Se focaliser sur le numérique et la connaissance pour construire l'économie est un choix stratégique pour garantir l'accompagnement du processus de diversification économique et l'investissement”, a souligné le Premier ministre.
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a procédé, hier, au lancement officiel des services de certification et de signature électroniques, lors d’une cérémonie organisée au Centre international des conférences (CIC) Abdellatif-Rahal, à Alger. L’absence de signature et de certification électroniques a été un frein à l’évolution du e-commerce et à l’administration numérique en Algérie, selon certains experts.
Pour rappel, les règles générales relatives à la signature et à la certification électroniques ont été fixées par la loi 15-04 du 1er février 2015. “Se focaliser sur le numérique et la connaissance pour construire l'économie est un choix stratégique pour garantir l'accompagnement du processus de diversification économique et l'investissement”, a souligné le Premier ministre.
Le gouvernement, a indiqué M. Djerad, œuvre à “la mise en place des mécanismes nécessaires à la protection des données, à la sécurisation des transactions… devenus les principaux indicateurs du développement économique des pays”. Le Premier ministre a évoqué l’adoption d’un plan national de certification et de signature électroniques.
L’objectif, a-t-il indiqué, est d’accroître la confiance dans les services électriques gouvernementaux à travers la signature électronique et la mise en place de mécanismes de certification. Il s’agit, aussi, de garantir la crédibilité et d’établir les responsabilités quant aux échanges électroniques. Le plan vise, également, la préservation de la confidentialité des données personnelles et l’amélioration des services publics.
“La signature économique permettra de réduire les coûts et les délais liés à l’impression, à la conservation et à la délivrance des documents”, a souligné M. Djerad, ce qui contribuera à l’élimination de la bureaucratie. Le Premier ministre a rappelé la priorité accordée aux technologies de l’information et de la communication par le président de la République.
À ce titre, affirme M. Djerad, “le gouvernement s'est fixé pour priorité l'amélioration du service internet au profit des citoyens et des opérateurs téléphoniques”. Le Premier ministre cite, dans ce cadre, “la hausse notable de la bande passante internationale de 1,7 à 2,8 térabits par seconde, après la mise en exploitation du système du câble sous-marin (Oran-Valence) et (Alger-Valence), ayant permis de doubler le débit au profit de plus de 2 millions d'abonnés”. M. Djerad assure que “l’opération se poursuit pour toucher un plus grand nombre d'abonnés”.
Le Premier ministre a ajouté que “le gouvernement a, également, procédé à l'intensification du réseau de télécommunications nationales, en accordant la priorité à la généralisation du réseau de la fibre optique, notamment dans les zones urbaines, pour faciliter l'émergence de villes intelligentes”. Plus de 7 000 km de fibres optiques ont été réalisés, soit 78% de l'objectif fixé. L'accès à l’internet à très haut débit a été, aussi, élargi à travers la modernisation et l’extension du réseau des télécommunications.
Le gouvernement a enregistré, en 2020, plus de 133 000 nouveaux accès au réseau FTTx et 167 000 nouveaux accès à la 4G LTE. De son côté, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar, a qualifié “de bond technologique” le lancement des services de certification et de signature électroniques.
M. Boumzar a souligné la nécessité de “créer de nouveaux services à valeur ajoutée sur le marché Internet”. Si le lancement des services de certification et de signature électroniques accélérera sans aucun doute la transformation numérique de plusieurs secteurs, notamment l'administration, le commerce électronique et le e-banking, d’autres mesures s’imposent, notamment un accès meilleur et continuel à l’internet.
Meziane Rabhi
