Économie Rebond de la demande et resserrement de l'offre

Le Brent poursuit sa hausse

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SMATI Saïd Publié 20 Juin 2021 à 09:11

Dopés par les espoirs de reprise économique et d’une poussée de la demande américaine, les prix du pétrole sont revenus à des niveaux plus vus depuis octobre 2018. Sur un an, le baril de Brent a grimpé de 110% quand la référence américaine a bondi de 103%. Les premiers signaux d’une reprise économique post-pandémie et la stratégie de l’Opep+ consistant à contenir la réouverture des vannes alimentent cette hausse.

Cette semaine, après avoir touché respectivement 74,96 dollars et 72,99 dollars, mercredi, le Brent et le WTI ont fini vendredi à 73,51 dollars pour le Brent en hausse de 0,59% ou 43 cents par rapport à la clôture de jeudi et à 71,64 dollars pour le WTI, gagnant 0,85% ou 60 cents. “Les fondamentaux sont toujours solides pour le pétrole et s’améliorent chaque jour à mesure que l’activité économique repart”, a expliqué à l’AFP Naeem Aslam, analyste d’Avatrade.

Il faut dire que le baromètre est au beau fixe pour les cours des principales références mondiales d’or noir. Dans son dernier rapport, l’Agence internationale de l'énergie (AIE) anticipe, d'ici à la fin de 2022, une demande mondiale de pétrole qui devrait dépasser les pics observés avant la pandémie. La demande mondiale en pétrole devrait être de 100,6 mb/j au quatrième trimestre de 2022, prédit l'AIE. L'agence constate même une pénurie d'approvisionnement à partir du second semestre de cette année.

Selon l’agence Bloomberg, les réservoirs de stockage de brut qui débordaient il y a un an, commencent à se vider dans le principal centre de distribution américain, dernier signe d'un renforcement de la demande dans le plus grand pays consommateur de pétrole au monde. Pour la première fois depuis avant la pandémie, des réservoirs vides sont proposés à la location à Cushing, Oklahoma, le point de livraison des contrats à terme sur le pétrole WTI. Les réservoirs vides sont typiques d'un marché où la demande dépasse l'offre. 

Au chapitre de l’offre, l'Opep qui conserve toujours, avec ses alliés, une partie de leur capacité de production hors ligne, ne s'attend pas à plus de production de pétrole de schiste aux États-Unis. Malgré un cours de 70 dollars, les producteurs américains de schiste ne devraient pas augmenter de manière significative leur production de brut cette année, car ils continuent de se concentrer sur des dépenses d'investissement disciplinées et de remettre plus d'argent aux investisseurs, ont déclaré à Reuters des sources de l'Opep. De nombreux négociants voient le pétrole rester au-dessus de 70 dollars le baril dans un avenir prévisible. 

 


Saïd Smati

 

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