Économie Développement des énergies renouvelables EN ALGÉRIE

Le long chemin de la transition

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Youcef SALAMI Publié 18 Septembre 2021 à 22:56

© D. R.
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L’Exécutif doit entreprendre des efforts  pour  faire  appel  à des ressources   externes   afin   de  financer  des   projets   dans  le renouvelable.

Le gouvernement s’est engagé, dans son plan d’action, adopté jeudi, 16 septembre, par l’APN, à apporter sa “contribution à l’effort global de réduction des émissions de gaz à effet de serre”, notamment à travers une transition énergétique dont les piliers sont “l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables”. 

L’Exécutif y souligne que la dimension relative à la transition énergétique vers les énergies nouvelles et renouvelables vise à atteindre la “croissance verte” par le recours aux technologies énergétiques “innovantes” et “digitalisées” pour une nouvelle architecture de développement où la rente aux énergies fossiles laisse place à des modèles pérennes qui valorisent “le lien social et les emplois durables”, tout en favorisant une meilleure “qualité de vie et la résilience” aux différentes crises et risques majeurs. 

Certes, l’application de la politique des énergies vertes, telle que formulée dans le plan d’action du gouvernement, constituerait une réponse à plusieurs préoccupations soulevées dans le domaine du renouvelable.

Toutefois, la réalisation des objectifs assignés à cette politique n’est pas une sinécure, le pays se trouvant dans une situation économique délicate marquée par un amenuisement de la ressource financière et par la dégradation du climat des affaires.

Les gouvernements, qui se sont succédé, ont raté le coche dans le secteur des énergies renouvelables, alors qu’il leur était possible de faire démarrer des projets et assurer leur réussite, d’autant plus que les capacités financières étaient suffisantes. 

Dans la conjoncture difficile d’aujourd'hui, l’Exécutif se voit contraint d’entreprendre des efforts pour faire appel à des ressources externes afin de financer des projets dans le renouvelable.

Le fait est qu’il n’est pas aisé d’en trouver, dès lors que le marché du renouvelable n’est pas suffisamment mature et que le climat des affaires ne s’est pas encore amélioré. Ainsi, le chemin menant à une meilleure mobilisation des énergies renouvelables est semé d’embûches. Il risque d’être long. 

Abdelmadjid Attar, ex-ministre de l’Énergie, dans un entretien accordé à notre journal, a fait observer que le programme des énergies renouvelables n’a enregistré aucun progrès depuis 2011, date à laquelle le programme affiché à l’horizon 2030 était de 22 000 MW. 

Il a, également, expliqué que les politiques d’économie d’énergie nécessitent des actions précises dans les activités énergivores (régulation et incitations). Il a, en outre, estimé que la politique des prix de l’énergie et de sa subvention, un sujet qui fâche peut-être, mais qui est important, et dont il va falloir discuter le plus rapidement possible. 

Attar relève, par ailleurs, qu’il existe une volonté bien soulignée concernant le programme de 15 000 MW-ENR à l’horizon 2035. Mais, ajoute-t-il, comme toujours les hésitations, les reports et, parfois, les freins surviennent au moment de la mise en œuvre de l’action elle-même. Et de préconiser : “Il faudra faire en sorte que cela change à l’avenir. Tout le secret est là, et la plupart des experts n’arrêtent pas de le dire depuis plus d’une décennie.”  
 

Y. S.

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