Les cours du pétrole chutaient, hier, alors que les inquiétudes pour la demande se précisent après l'apparition du nouveau variant du Covid-19, dans un marché nerveux, à deux jours du sommet de l'Opep+. Vers 10h55 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 3,80% à 70,55 dollars rapporte l’AFP. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois tombait de 3,53% à 67,48 dollars.
Les deux contrats de référence de part et d'autre de l'Atlantique retrouvent des niveaux bas, plus vus depuis mi-septembre. “Les acteurs du marché sont encore en train d'évaluer la situation”, relate Tamas Varga, analyste de PVM. L'incertitude provoquée par le variant Omicron sur la reprise de la demande d'or noir “rendra la tâche de l'Opep+ plus difficile”, relèvent de leur côté les analystes de ING. Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se retrouvent aujourd’hui entre eux et jeudi avec leurs alliés via l'accord Opep+, emmenés par la Russie.
À l'issue de ce sommet, “nous n'excluons pas que le groupe mette en pause ses augmentations de production pour janvier”, reprennent les analystes de ING. Les investisseurs surveillent également de près les négociations sur le nucléaire iranien qui ont repris lundi à Vienne, en Autriche. Une éventuelle levée des sanctions amènerait l'offre de l’Opep à augmenter dans un contexte devenu plus incertain pour la demande.
R. E.