Économie Selon une enquête de l’ONS réalisée en 2019

Le salaire moyen en Algérie stagne sous les 42 000 DA

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Meziane RABHI Publié 29 Novembre 2021 à 10:21

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L’enquête de l’ONS confirme que les activités pétrolières (production et services d’hydrocarbures) et financières (banques et assurances) demeurent les secteurs qui payent le mieux.

Le salaire net mensuel moyen en Algérie est estimé à 41 800 DA en 2019 contre 41 000 DA en 2018. C’est ce que relève l’Office national des statistiques (ONS) dans sa dernière enquête sur les salaires réalisée auprès des entreprises. L’enquête menée en mai 2019 auprès de 484 entreprises publiques et de 221 privées nationales de 20 salariés et plus fait état d’une faible progression des salaires entre 2018 et 2019 par rapport aux augmentations relativement conséquentes réalisées entre 2010 et 2014. Le salaire net mensuel moyen en Algérie n’a évolué que de 2% en 2019. Cette évolution est “relativement plus importante” dans le secteur privé avec 2,28% contre +1,8% pour le secteur public. Globalement et par qualification, cette évolution est de +1,28% pour les cadres, +1,46% pour les agents de maîtrise et près de +3% pour le personnel d'exécution. Dans le secteur public, la hausse des salaires en 2019 par rapport à 2018 est estimée à 1,17% pour les cadres, 1,62% pour les agents de maîtrise et 2,67% pour les agents d'exécution. 

Dans le secteur privé, l’augmentation est de 1,41% pour les cadres, 1,26% pour les agents de maîtrise et 3,07% pour les agents d'exécution. Cependant, fait remarquer l’ONS, les entreprises du secteur public affichent des salaires moyens élevés par rapport au secteur privé national. Le salaire mensuel net moyen est de 58 400 DA dans le secteur public, alors qu'il n'est que de 34 100 DA dans le secteur privé, soit une différence de 24 300 DA. “L’existence de certaines entreprises publiques importantes en termes d’effectifs avec un système de rémunération avantageux explique ce niveau relativement élevé du salaire dans le public”, explique l’ONS. 

C’est notamment le cas dans les industries extractives (secteur des hydrocarbures et services pétroliers), les transports et communications et les activités financières. L’enquête confirme que les activités pétrolières et financières sont les secteurs qui payent le mieux avec des salaires mensuels, respectivement, de 107 600 et 61 200 DA, suivis par les secteurs de la production et distribution de l'électricité et du gaz avec 47 142 DA et de la santé avec 46 300 DA. En revanche, les salaires nets moyens mensuels dans les secteurs de la construction, de l'immobilier et des services aux entreprises enregistrent les niveaux les plus faibles avec, respectivement, 32 000 et 35 000 DA. 

Cela est dû, selon l'ONS, “à une proportion très importante de la catégorie ‘agents d'exécution’ dans l'emploi total de ces secteurs d'activité, d'une part, et à une forte présence de l'emploi informel, d'autre part”, deux facteurs qui tirent le salaire moyen de ces secteurs vers le bas. La qualification du salarié, le statut juridique, la taille de l’entreprise, ainsi que les spécificités des rémunérations sectorielles des entreprises de certains secteurs sont les éléments les plus discriminants du niveau des salaires, relève l’ONS. 

Pour l’ensemble des deux secteurs, public et privé, “le salaire est composé à hauteur de 59% de primes et d’indemnités”, fait ressortir l’enquête. Dans le secteur public, le salaire de base représente 46% du salaire brut. Dans certains secteurs, la part du salaire de base est plus importante : les activités financières (55%) ; les hôtels et restaurants (53%). Dans le secteur privé, le salaire de base représente 65% du salaire brut. 

 


Meziane Rabhi

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