Économie APRÈS QUE L’ALGÉRIE A IMPORTÉ DU BLÉ D’ORIGINE RUSSE

LES FOURNISSEURS FRANÇAIS S’INTERROGENT

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Ali TITOUCHE Publié 23 Juillet 2021 à 19:30

© D. R.
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Après le rejet, récemment, par les autorités algériennes d'un bateau français transportant une cargaison de 27 000 tonnes de blé, en raison de la découverte de cadavres d'animaux dans la cargaison, la rendant impropre à la consommation humaine, les producteurs français de blé tendre disent craindre des répercussions de cette affaire sur leurs ventes de blé à l’Algérie, traditionnellement le premier débouché du blé français hors Union européenne.

Depuis cet incident, l’Algérie s’est orientée vers la Russie pour s’approvisionner en blé tendre, ce qui a suscité des “interrogations” chez les producteurs français, même s’il était “peut-être un petit peu tôt pour en tirer des conclusions”, a estimé Marc Zribi, chef de l'unité grains et sucre de FranceAgriMer.

Avec une production en hausse de 8 millions de tonnes par rapport à la saison dernière, le blé français entend reconquérir des marchés d'export “un peu délaissés en 2020/21, faute de marchandises disponibles”.

L’Algérie, marché traditionnel, en fait partie. Tout comme les autres marchés du pourtour méditerranéen et la Chine, dont la demande est en hausse, alors que les coûts du fret qui a atteint des niveaux record. Pour contrebalancer le coût du fret sur les destinations lointaines comme la Chine, les céréaliers français entendent mettre le paquet sur les marchés traditionnels de proximité, vers l'Union européenne et vers le bassin méditerranéen.

Au mois de juin dernier, avant que l’affaire des cadavres d’animaux découverts dans une cargaison de blé ne vienne perturber les échanges, l’Algérie a acheté à la France 59 200 tonnes de blé tendre.

L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) devait lancer début juillet un nouvel appel d’offres pour des chargements en blé tendre à répartir tout au long du mois d’août.

Les interrogations qui taraudaient les fournisseurs français portent désormais sur la future politique algérienne de gestion de ses approvisionnements. Les céréaliers français craignent que le cap en faveur du blé d’origine russe ne marque un quelconque revirement chez l’importateur public algérien. 
 

Ali T.

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