Économie Production pétrolière

L’Opep et ses alliés maintiennent leurs quotas

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Youcef SALAMI Publié 29 Avril 2021 à 08:58

Réunie avant-hier, l’Opep+ a décidé de maintenir inchangé son plan d’assouplissement des restrictions de quotas adopté le 1er avril dernier, visant à relever la production de brut entre mai et juillet. Ainsi, le niveau actuel de production sera augmenté de 350 000 barils par jour en mai, puis d’autant en juin et enfin de 450 000 barils supplémentaires par jour en juillet. Cette décision est motivée par le fait que la demande pétrolière de même que l’économie mondiale sont en train de se redresser.

Dans son dernier rapport, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a revu à la hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2021, tablant sur un recul de la pandémie de coronavirus aux États-Unis et en Europe où l’activité économique a commencé à montrer des signes de reprise. Optimiste, l’organisation pétrolière estime, en effet, que la demande va augmenter de 9,95 millions de barils par jour (bpj), soit 70 000 bpj de plus que la projection du mois dernier.

“Comme la propagation et l’intensité de la pandémie de Covid-19 devraient s’atténuer avec le déploiement en cours des campagnes de vaccination, les exigences de distanciation sociale et les limitations de voyage devraient être réduites, permettant une hausse de la mobilité”, a expliqué l’Opep dans le rapport. Même tonalité du côté de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Cette dernière s’attend également à ce que le demande reparte à la hausse. Toutefois, elle devrait mettre deux ans à retrouver ses niveaux d’avant la crise, puis continuer à croître d’ici au moins 2026 pour inscrire un nouveau record, selon l’AIE.

Le marché considère de “façon claire cette décision de l’Opep+ comme positive”, a salué Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank, cité par des médias. L’Opep préfère, en fait, voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide, pariant sur une accalmie de la pandémie de coronavirus. Mais cet optimisme pourrait être ébranlé par les risques d’accélération de la contagion dans certains grands pays consommateurs d’énergie, à l’exemple de l’Inde, du Brésil, du Japon et de la Turquie.

“Il existe toujours un risque que la propagation galopante du coronavirus dans ces pays affecte la croissance économique mondiale et fasse dérailler la reprise de la demande de pétrole”, a averti Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank. C’est dire les incertitudes qui règnent toujours sur le marché. Et cela risque de peser sur les cours de l’or noir. La Banque mondiale anticipe, dans un récent rapport, un prix de 56 dollars le baril en 2021. Elle souligne également l’incertitude qui plane sur la reprise économique pour les prochains mois. Autre facteur de baisse du prix : la hausse des stocks américains de pétrole.

Selon le dernier rapport hebdomadaire de l’EIA (Agence américaine de l’énergie), les “stocks américains de pétrole ont augmenté la semaine dernière, tandis que les stocks de distillats ont chuté et que les stocks d’essence ont très légèrement progressé”. Les stocks de brut ont progressé de 0,6 million de barils, pour atteindre 493 millions de barils au 16 avril, alors que les analystes anticipaient une baisse de 3 millions de barils.

Par ailleurs, le taux d’utilisation des capacités de raffinage se situe à 85%, ce qui reste inférieur aux niveaux des années passées (en dehors de l’année 2020). Ces chiffres s’expliquent par une demande de pétrole relativement faible qui se situe à 18,7 millions de barils/j au 16 avril contre 20,7 millions de barils/j en 2019 à la même période, selon l’Institut français du pétrole (IFP).

 


Youcef Salami 

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