Économie SÉCURITÉ ÉNERGÉTIQUE DE L’EUROPE

Oxford Economics pointe le rôle-clé de l’Afrique

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Ali TITOUCHE Publié 07 Avril 2022 à 12:00

© D. R.
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Alors que l’Occident cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes, le gaz naturel et les minerais africains pourraient combler le vide. C’est du moins ce qui ressort d’une étude d’Oxford Economics, présentée mardi lors d’une conférence de presse.

Avec leurs ressources renouvelables et non renouvelables, les pays africains se positionnent comme une alternative viable et intéressante pour l’approvisionnement de l’Europe durant sa période de quête d’une transition énergétique, estiment les analystes d’Oxford Economics.

“L’Afrique possède de vastes réserves d’hydrocarbures inexploitées, et les grandes sociétés énergétiques pourraient se tourner vers le continent pour supplanter le gaz russe”, ont déclaré des responsables d’Oxford Economics lors d’un point de presse, tenue mardi.

Tout en reconnaissant la quête de l’Europe d’une transition vers l’énergie verte, le rapport considère que le gaz naturel africain restera une source d’énergie importante à moyen et à long termes. Des pays comme le Nigeria, l’Égypte, le Mozambique et l’Algérie, qui détiennent ensemble près de 7% des réserves mondiales de gaz naturel, devraient pouvoir bénéficier des efforts de l’Europe pour réduire sa dépendance au gaz naturel russe, estime la même source.

“Le secteur des hydrocarbures en Afrique pourrait connaître un développement rapide si les gouvernements se positionnent comme des alternatives attrayantes au pétrole et au gaz russes”, lit-on dans le rapport.

Cependant, cela dépendra des efforts que les gouvernements africains vont consentir afin de rassurer les investisseurs, en créant un environnement opérationnel favorable à l’investissement étranger, souligne l’analyse d’Oxford Economics. En dehors des hydrocarbures, l’Afrique a le plus grand potentiel pour bénéficier à long terme de la transition mondiale vers une énergie propre, selon le rapport.

De nombreux pays africains sont riches en métaux, tels que platine, cuivre, cobalt, étain, bauxite et manganèse, des minéraux et des métaux considérés comme nécessaires au développement des technologies liées aux énergies renouvelables.

Les prix du marché de certains de ces minéraux avaient déjà augmenté, à la suite du conflit opposant l’Ukraine à la Russie, alors que l’Occident commençait à envisager des politiques de nature à accélérer la transition en faveur des énergies propres.

Le rapport d’Oxford Economics énumère quatre pays africains qui devraient en bénéficier le plus de cette quête de transition vers les énergies décarbonées, notamment l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon et la Guinée. L’Afrique du Sud représente à elle seule 50% de la production mondiale de platine et 90% des réserves mondiales, 30% de la production mondiale de manganèse et 40% des réserves mondiales de manganèse.

Quant au Congo, le pays représente 70% de la production mondiale de cobalt et détient la moitié des réserves mondiales du même métal. Le Gabon est, quant à lui, riche en manganèse, tandis que la Guinée possède 30% des réserves mondiales de bauxite, lit-on dans le rapport d’Oxford Economics.

A. T.

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