Économie L’ouvrage est consacré au pétrole algérien

Saïd Beghoul publie “Les barils de la peur”

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Youcef SALAMI Publié 03 Avril 2021 à 22:12

Mohamed Saïd Beghoul vient de publier un livre, à compte d’auteur, intitulé Pétrole algérien, les barils de la peur. L’ouvrage retrace, en 616 pages, l’histoire de l’industrie des hydrocarbures dans le monde, ainsi qu’à l’échelle de l’Algérie. Il met en lumière les tendances à la baisse de la production qui s’y dessinent, soulignant ainsi que “l’horizon 2045-2050, semble être le plus indiqué pour marquer la fin des années pétrole de l’Algérie”. 

L’auteur explique que “même si la production augmente sensiblement de temps à autre, grâce à l’entrée en lice de certains gisements non encore développés (…), les modestes volumes découverts annuellement ne constitueront qu’un apport d’appoint…”.  Saïd Beghoul fait un focus sur Hassi Messaoud, “le géant alité”, relevant que “la déplétion de celui-ci se poursuit (…)”. Et, d’ajouter que “tous les maux dont souffre ce gisement sont liés à des problèmes d’engineering, mais également à un manque de volonté politique, puisque les pouvoirs publics ne cherchent qu’à en tirer le maximum dans l’objectif de préserver la santé de la rente au détriment de celle du gisement”. 

Pour l’auteur, le politique n’accorde pas d’importance au fait “d’investir dans les techniques de maintenance, malgré le fait qu’il existe, de par le monde, des moyens sophistiqués de management de réservoir (…)”. Dans le segment gazier, Hassi R’mel, le géant, s’est “essoufflé”. L’ouvrage relève que “la déplétion naturelle du champ est un phénomène incontournable et acceptable pour peu qu’il obéisse à des règles bien établies”. Est-ce pour autant que cette industrie est menacée aujourd’hui ? Beghoul semble optimiste, affirmant, dans son livre, que “le repli de l’industrie n’a pas empêché Sonatrach de vouloir investir dans le renforcement de ses infrastructures et moyens de transport” visant, entre autres, la “pérennité de son gaz sur le maché européen”. L’ouvrage évoque, par ailleurs, l’économie hors hydrocarbures, qui “peine à décoller”, la “transition énergétique”, la “précarité” de l’industrie de la transformation (pétrochimie-raffinage).

Il aborde aussi les scandales ayant éclaboussé, ces dernières années, Sonatrach. Saïd Beghoul a passé plusieurs années dans le secteur pétrolier où il a occupé divers postes de responsabilité au sein du groupe Sonatrach : chef de service, chef de département… Il a également occupé le poste de président-directeur général de la compagnie Halliburton. Dans des notes introductives formulées par Abdelmadjid Attar, ex-ministre de l’Énergie, ce dernier affirme apprécier l’ouvrage. 

Il y souligne “(….), le livre se termine petit à petit en mettant en évidence que la préoccupation mondiale et celle de l’Algérie aussi, bien sûr, est actuellement en pleine mutation et sera de plus en plus énergétique et non pétrolière, l’avenir étant dans une nécessaire transition énergétique et une relance économique dans les secteurs hors hydrocarbures”.

Youcef Salami

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