Le groupe pharmaceutique Saidal table sur une croissance de 47% de sa production en 2022, selon un communiqué du ministère de l’Industrie pharmaceutique diffusé avant-hier, à l’issue d’une réunion de travail présidée par le ministre du secteur, Lotfi Benbahmed. Présentant les axes et orientations stratégiques de la politique du groupe pour l’exercice en cours, la P-DG de Saidal, Fatoum Akacem, a ainsi indiqué que son entreprise prévoit de porter sa production à 151 millions d’unités de vente (UV), soit une croissance de 47% en quantité et de 88% en valeur par rapport aux réalisations de l’exercice précédent. Au volet des exportations, le groupe pharmaceutique public annonce également un programme ambitieux de plus de 1,5 million d’euros pour 2022, notamment en direction des pays du continent africain et du Moyen-Orient. En outre, le groupe ambitionne la mise sur le marché de 21 nouveaux produits développés en interne par son Centre de recherche et de développement (CRD) ; avec une capacité de production de 4 millions d’UV pour une valeur de 600 millions de dinars et un taux d’évolution des parts de marché de 5% en 2022 et de 10% en 2023.
Dans cet ordre d’idées, indique le même communiqué, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a notamment insisté sur la nécessité pour le groupe Saidal d’assurer la production et la disponibilité des produits pharmaceutiques stratégiques, afin de participer pleinement à la régulation du marché national du médicament. Dans une interview à Liberté, publiée en octobre dernier, Lotfi Benbahmed avait précisé que la facture nationale d’importation de médicaments avait baissé de 300 millions de dollars en 2020 par rapport à l’exercice précédent, ajoutant que pour 2021, une économie totale de quelque 500 millions de dollars était également réalisée sur la même facture. Depuis 2019, avait-il affirmé dans le même contexte, “nous sommes passés d’un total de 2 milliards de dollars d’importation de médicaments à seulement 1,2 milliard de dollars, tandis que la production locale représente aujourd’hui 2,5 milliards de dollars”.
Aussi, avait relevé le ministre, la part de la production nationale en valeur est désormais de 66% et celle de l’importation a reculé à 34%, trois produits pharmaceutiques sur quatre étant aujourd’hui fabriqués localement. “Nous n’importons plus les produits non essentiels ou les médicaments qui n’ont pas une vraie valeur thérapeutique et ne sont pas remboursés, dans leur pays d’origine, par la Sécurité sociale. Cela nous permet de mieux maîtriser la facture nationale d’importation des médicaments”, avait, en outre, précisé le ministre de l’Industrie pharmaceutique. À rappeler enfin qu’à la fin de l’exercice écoulé, le groupe pharmaceutique public Saidal s’est doté d’une nouvelle unité de fabrication de vaccins anti-Covid 19, en partenariat avec la firme chinoise Sinovac.
Akli R.
